La déclaration de la commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC) à l’occasion de la journée de la femme africaine, qui s’est célébrée le 31 juillet dernier sous le thème « La femme au centre du renforcement de la formation, de la technologie et de l’innovation, pour une éducation inclusive et durable en Afrique »
La Commission de l’Union africaine invite les États à renforcer et à développer une société africaine de la connaissance par le biais de la transformation et des investissements dans les universités, la science, la technologie, la recherche et l’innovation, et par l’harmonisation des normes de l’éducation et de la reconnaissance mutuelle des qualifications académiques et professionnelles.
La Commission note avec satisfaction et encourage les efforts consentis par les partenaires au développement pour la réalisation de l’égalité des sexes en Afrique en général et au Cameroun en particulier, à travers la signature, le 14 février 2024 à Yaoundé, d’un protocole d’accord entre le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), posant les jalons de la coopération entre les deux parties en matière d’autonomisation de la femme et de la jeune fille, à travers l’utilisation appropriée de l’innovation technologique et des services de la propriété intellectuelle.
La Commission accueille tout aussi favorablement la réaction du ministère des Affaires sociales (MINAS) qui, à travers sa correspondance n° 17/313/L/MINAS/SG/ DPPHPA/PFG du 6 mars 2024, a rassuré la CDHC sur la prise en compte, par ses services compétents, de sa recommandation relative à l’intensification des activités de renforcement des capacités des agents de contrôle sur l’identification des indicateurs de mesure du niveau de prise en compte de la lutte contre la violence économique vis-à-vis des femmes.
La Commission relève également que, sur les deux cent quatre-vingt-onze (291) recommandations adressées à l’État du Cameroun à l’issue de son quatrième passage à l’Examen périodique universel, deux cent vingt (220) recommandations ont été acceptées le 3 avril 2024, parmi lesquelles quarante-une (41) portaient sur les Droits des femmes et sur la lutte contre les violences basées sur le genre, dont six (6) concernent l’égalité d’accès des femmes en matière d’éducation et de formation continue.
La Commission recommande au gouvernement, en particulier aux sectoriels de l’éducation (Minedub, Minesec, Minefop etMinesup), l’améliorer de la formation des enseignants, des infrastructures éducatives et de promouvoir la technologie et l’innovation pour une éducation durable.
La Commission réitère, à la suite de la vice-présidente de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et rapporteur spéciale des Droits des femmes en Afrique, Mme Janet Ramatoulie SALLAH-NJIE, la recommandation faite aux femmes et aux jeunes filles de s’approprier le Protocole de Maputo, afin de connaître davantage leurs Droits et les moyens de s’en prévaloir en cas de violation desdits Droits.
Rappelons que la CDHC continue de sensibiliser l’opinion publique comme c’était le cas il y a quelques au SAGO 2024 sur son numéro vert le 1523 pour toute dénonciation.
Clément Noumsi
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