« Écoutons l'avenir. Défendons les droits de l'enfant »
A l'occasion de cette célébration, la commission des droits de l'homme du Cameroun a accueilli favorablement le thème de cette année. l'UNICEF invite les Etats et les autres acteurs concernés non seulement à respecter le droit des enfants de s'exprimer mais aussi à « interroger les enfants sur leurs idées, leurs priorités et leurs rêves pour l'avenir, pour Bâtir un monde meilleur en tenant compte des priorités des enfants dans le cadre des mesures que nous prenons aujourd'hui ».
C'est le 20 novembre 1959 que l'assemblée générale des nations unies avait consacré quatre (4) principes fondamentaux relatifs aux droits de l'enfant à savoir : le principe de la non-discrimination, le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant, le droit à la vie, à la survie et au développement ainsi que le droit d'exprimer des opinions qui doivent être prises en considération, eu égard à son âge et à son degré de maturité.
La commission souhaite que le droit d'exprimer ses opinions et émotions soit pleinement respecté dans la vie quotidienne de l'enfant à la maison (y compris la famille élargie), dans le cadre des services de santé et de garderie, dans le cadre scolaire, dans le cadre des procédures judiciaires ainsi que lors de l'élaboration et de la mise œuvre des politiques notamment par le biais des études et de consultations.
La CDHC salue les actions menées par les administrations publiques et leurs partenaires en vue de promouvoir et de protéger les droits des enfants, parmi lesquelles le lancement officiel le 12 juin 2024, les activités marquant la 4ème édition du Mois camerounais de l'enfance (MCE), événement couplé à la première session de la commission nationale de protection de l'enfance en danger moral, délinquante ou abandonnée au titre de l'exercice 2024. Un mois sans violence, sans abus, sans exploitation, ni négligence, et surtout un mois de réflexion sur les conditions des enfants.
La commission se félicite des efforts qu'elle déploie à travers ses antennes régionales pour protéger les droits de l'enfant au Cameroun, des efforts illustrés par l'organisation d'une mission d'investigations sur le phénomène du travail des enfants dans les chantiers miniers (or) du 14 au 18 juin 2024 dans les arrondissements de Batouri, de Bétaré-oya, de Garoua-boulaï situés à l'Est Cameroun. Ces investigations ont permis de recenser près de 331 enfants dans les chantiers d'exploitation d'or visités soit 150 garçons et 181 filles certains accompagnés de leurs parents.
La commission est préoccupée par les inondations enregistrées entre juillet et septembre dans l'extrême nord en général et particulièrement dans les départements du Mayo Danay et du Logone et Chari ayant affecté près de 460 000 mille personnes donc 74 000 enfants, près de 262 écoles soit un tiers d'établissement des 18 arrondissements touchés. C'est plus de 104 000 enfants et près de 1 500 enseignants qui sont l'incapacité d'accomplir dignement leurs missions.
La commission encourage le minas et les OSC à continuer à sensibiliser les parents sur l'importance de la communication avec leur progéniture, la nécessité de les écouter et de prendre en compte leurs opinions et leurs idées pour un meilleur épanouissement de l'enfant autant que possible pour la réalisation de tout leur potentiel. La CDHC réitère son appel aux bandes armées, terroristes et autres sécessionnistes dans les régions du NOSO et de l'extrême nord à déposer les armes afin de permettre à chaque enfant de jouir de tous ses droits en particulier celui de préparer son avenir en allant sereinement à l'école, le droit à la liberté d'expression, à la liberté d'opinion ainsi que le droit de participer aux décisions le concernant.
Clément NOUMSI
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