top of page
Cosmétiques au romarin

Journée mondiale du théâtre à Sangmélima

 

Hommage posthume rendu à Charles NYATTE, homme de théâtre camerounais passé de vie à trépas il y’ a une décennie.

 

Chaque 27 mars, marque la célébration de la journée mondiale du théâtre. Dans l’arrondissement de Sangmélima, la délégation départementale du Dja et Lobo a, sous les auspices de son délégué, monsieur MINTYENE Salomon Patrice, rendue hommage à Charles NYATTE, l’un des hommes de théâtre qu’aura connu le Cameroun.

 

C’est dans le village Ngam, localité située à quelques kilomètres de la ville de Sangmélima, que s’est tenue, le 28 mars 2024, la cérémonie d’hommage vécue à travers plusieurs articulations. Un culte de requiem célébré par l’église de FOULASSI, le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe à FOULASSI, clôturée par des animations théâtrales à son honneur, question d’établir une harmonie entre les hommes à travers le théâtre, tel que mis en avant par le thème de cette 62eédition, « l’Art c’est la paix », qui démontre la place centrale de l’Art en tant que vecteur de paix.

 

Pour rappel, CHARLES NYATTE, connu sous le nom scène « Japhet », voit le jour le 7 juin 1943 à Sangmélima, dernierné d'une famille de 4 garçons et une fille. Il a étudié à l'école normale de Foulassi. Fils de NYATTE MENGUE Pierre et de NTOLO ELLA Jeanne, il a travaillé au centre culturel Camerounais et français ensuite avec le ministère des arts et de la culture d'où il créa les tréteaux d'ébène. Président de la troupe théâtrale national ou il a formé entre autres, le ministre actuel des arts et de la culture, BIDOUNG MKPATT, Oncle OTSAMA, mama Hélène, en somme, la plupart des anciens comédiens et hommes de théâtre Camerounais. Il a épousé Catherine BILO'O et a eu 2 enfants Gérard NYATTE et Mireille NYATTE.

 

Calme et très réservé, Charles NYATTE était une figure de proue de la comédie camerounaise. Créateur de la troupe théâtrale les Tréteaux d’ébène en 1969, qui a vu passer les artistes de talents tels Essindi Mindja, il a activement participé à l’âge d’or du théâtre camerounais dans les années 70 en signant plusieurs mises en scène. A ce titre, Ambroise Mbia, un de ses compagnons de la scène lui a déroulé le tapis rouge lors de la 16e édition des Rencontres théâtrales internationales du Cameroun (Retic) en 2007, où, pendant plus de dix jours, il a pu échanger avec les jeunes comédiens. Mais surtout, il a expliqué les enjeux dans les rôles de comédiens aussi bien au théâtre qu’au cinéma.

Sa carrière au cinéma n’a pas eu assez d’épaisseur. On peut cependant citer « Notre fille va se marier » de Daniel Kamwaréalisé en 1980 avec comme acteurs, Nicole Okala, Daniel Kamwa, Stanislas Awona, Elise Atangana, Berthe Mbia, Florence Niasse, Lucien Mamba et bien d’autres.

Fonctionnaire, il a occupé plusieurs responsabilités au sein du ministère de l’Information et de la Culture de l’époque avant son départ à la retraite en 1991. Libre de tout engagement, il s’est retrouvé dans la communication comme directeur de Cauris Fm, une radio émettant à Douala.

Il décède en novembre 2010, juste après la mort de sa fille, àla suite d'un petit malaise alors qu'il était sur le tournage de la série « Harraga, les brûleurs de frontières » de Serge Alain Noa.

 

La journée mondiale du théâtre, édition 2024, fut donc une occasion idoine pour fouiller dans les annales et ressortir l’une des mémoires du théâtre Camerounais voire Africain au service de la paix.  Une journée dont l’objectif vise àpromouvoir les valeurs et l’importance du théâtre en tant que potentiel vecteur de paix et de cohésion sociale pour un développement économique durable et un rapprochement entre les peuples. Cette commémoration  qui s’est étenduedans les dix régions du Cameroun, du 25 au 27 Mars 2024, a contribué à rassembler tous les acteurs dans ce domaine.

 

Le Ministre des Arts et de la Culture dans sa déclaration affirmait « soyons tous des acteurs et des chantres de la paix pour la réalisation du développement et de l’émergence de notre chère patrie ». Le théâtre demeure ainsi une forme artistique de l’expression humaine, un moyen d’expression de l’identité culturelle d’une communauté plurielle, permettant d’affirmer sa sensibilité face aux évènements qui ont cours dans la société. La renaissance de la culture camerounaise passera par des artistes visionnaires, créatifs, engagés, déterminés , et épris de paix. Une volonté manifeste du ministère des arts et de la culture. La délégation départementale des arts et de la culture du Dja et Lobo a marqué d’une pierre précise cette renaissance en saluant ainsi l’une des figures du théâtre, Charles NYATTE.

 

Bertin BIDJA  

564 vues0 commentaire

Comentarios


bottom of page