Le Consulat des États-Unis à Douala en sursis : Vers une fermeture sous l’ère Trump ?

Une politique d’austérité diplomatique

L’administration de Donald Trump, dans sa quête de réduction drastique des dépenses publiques, envisage une série de mesures qui pourraient profondément affecter la présence diplomatique américaine en Afrique. Parmi celles-ci, figure la possible fermeture du consulat des États-Unis à Douala, une décision qui suscite déjà des inquiétudes au Cameroun.

Couper dans le budget : une priorité trumpienne

Selon une note confidentielle révélée par le New York Times, le Département d’État américain planche sur un plan de rationalisation des dépenses qui pourrait se traduire par la fermeture de 10 ambassades et 17 consulats à travers le monde. L’objectif : réduire les coûts de fonctionnement, avec des baisses budgétaires pouvant atteindre 20 % des fonds alloués aux missions diplomatiques. L’Afrique est particulièrement touchée par ce projet, avec plusieurs postes diplomatiques menacés, notamment en République centrafricaine, en Érythrée, en Gambie, au Lesotho, en République du Congo et au Soudan du Sud.

Douala dans la ligne de mire

Bien que l’ambassade américaine à Yaoundé ne soit pas concernée, le consulat de Douala est quant à lui directement visé par ces coupes. Ce bureau consulaire joue pourtant un rôle crucial dans la région du Littoral : il traite des demandes de visa, fournit une assistance aux citoyens américains, et gère diverses procédures administratives. Sa disparition signifierait un transfert de toutes ces activités à Yaoundé, obligeant les usagers de Douala à se déplacer sur de longues distances pour accéder à ces services.

Incertitude pour les Camerounais

Pour l’instant, aucune décision officielle n’a été communiquée, mais l’inquiétude grandit. La fermeture de ce consulat serait un coup dur pour la coopération locale et les échanges avec les États-Unis, et pourrait ralentir considérablement les démarches administratives pour de nombreux Camerounais. Dans un contexte géopolitique déjà fragile, cette réduction de la présence diplomatique américaine sur le sol camerounais marquerait un tournant dans les relations bilatérales.