Le document en circulation dans les réseaux portant la signature du Préfet du Mfoundi n'est pas un Fake, car ce dernier s'est exprimé sur le poste national au journal de 6h à ce sujet ce 17 juillet 2024. Il est absolument nécessaire de dénoncer cette inadmissible dérive autoritaire.
Ni la loi de 1990 relative au maintien de l'ordre, ni le décret de 2008 fixant les attributions des chefs des circonscriptions administratives ne donnent au Préfet le pouvoir d'interdiction de séjour temporaire à un citoyen dans un département du Cameroun jusqu'à preuve du contraire. Ce pouvoir n'existe pas même en cas d'état d'urgence.
Il s'agit donc là d'une atteinte grave à la loi fondamentale du Cameroun qui, dans son préambule consacre pour tout citoyen, la liberté d'aller et venir et le droit de jouir d'une vie de famille normale.
Il s'agit également là d'une atteinte grave à tous les engagements pris par le Cameroun à l'international consacrant la liberté d'expression et d'opinion.
Par ailleurs, l'infraction d'outrage vis-à-vis de certaines autorités publiques figure déjà dans le code pénal et le cas échéant ne ferait que l'objet d'une application in extenso si besoin y est.
Nous demandons au Préfet du Mfoundi de retirer son communiqué, loin d'être un Fake, cet acte traduit une régression démocratique historique dans notre république. Nous ne recevons pas de titres de séjours d'aucun Préfet en tant que camerounais résident sur le territoire national pour séjourner où nous sommes, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest.
Chaque média répond de ses publications ou des propos tenus sur ses antennes par ses invités. Alors que cache cette sortie fracassante du préfet, votre rôle d’arbitre c'est de faire respecter les lois, nullement de la créer car elle existe déjà, très cher chef de terre.
A césar, ce qui lui appartient et au peuple sa liberté...
Clément Noumsi
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