Peuple Ekang, qu'est-ce qui tue vos fils avec ces séries de longues maladies suivies de décès ? Un déshonore qui ne rassure aucunement... Nous baladons notre regarde pour marquer l'alerte rouge sur cette situation préoccupante.
La décès de l'artiste Aïjo Mamadou dit « le lion blanc », survenu le 20 septembre 2024 des suites de longue maladie, attire fortement la curiosité de l'opinion publique dans le monde du Bikutsi. Le même regard très attentif est également tourné vers la disparition de l'artiste Pacha Solo parti aussi des suites d'une longue maladie le 26 août 2024 et pour revenir au monde des vivants, actuellement l'artiste Bimas Bizou est très mal en point, à qui l'on ne souhaiterait le pire, mais vivement qu'il puisse recouvrir sa santé. Ces trois figures du Bikutsi sont deux générations qui font les beaux jours du Bikutsi parmi tant d'autres, tous très appréciés et acclamés par de nombreux mélomanes qui ne pourront plus voir leurs stars en chaire et en os, célébrant leurs musiques en live sur un plateau d'or, s'agissant d'Aïjo Mamadou et de Pacha Solo désormais à l'imparfait.
La réalité en face !
Observant de près l'univers musical Ekang, il est tout de même très appréciable et même louable que les acteurs du bikutsitrès jaloux de leur héritage, cultivent très souvent entre eux l'amour, la solidarité, les bonnes relations tant fraternelles qu'artistiques et le partage de talents entre les différentes générations. Aujourd'hui, on enregistre plusieurs collaborations, de nombreux groupes qui auront fait le là du Bikutsi, des artistes en solo qui ont fait rêvé d'autres par leurs compositions et leurs célébrités.
Un monde des stars de la musique où la culture Ekang s'internationalise au plus haut sommet du monde, valorisant la patrimoine culturel camerounais en matière de musique. Mais pour certains observateurs avertis, tout ne semble pas toujours beau, agréable et facile comme l'on peut l'imaginer, car c'est aussi un milieu qui manipule les richesses ancestrales du peuple Ekangd'un autre genre, tendant ses branches à d'autres cultures mis à bénéfice pour d'autres fins. On dira plutôt dans un autre sens de la joie que transmet le Bikutsi, on peut alors évoquer dans ce même milieu des pratiques de sorcellerie, des empoisonnements, des pratiques occultes, des sectes pernicieuses qui font l'apologie des stars du Bikutsi sans une véritable initiation à la matière, l'on témoignera même qu'il n'a jamais dit oui à une quelconque pratique sans savoir qu'il y'aurait eu d'autres formes d'attirance le clouant dans un piège Infernal, la suite sans commentaire.
Quand vient le jour de la livraison, il faut tout de même faire croire au publique que l'artiste est passé par la maladie aussi longtemps que cela pourra durer. La mort est certes normalecar c'est le chemin de tous mais la manière de partir pour certaines figures publiques ne rassure pas toujours, en Afrique notamment au Cameroun, des rituels sont développés pour comprendre la mort d'un membre et savoir comment mieux accompagner son âme.
Aujourd'hui, tout est banalisé pourtant très important pour mieux renseigner les Vivants. Même s'il est vrai qu'en général l'artiste camerounais est souvent abandonné dans ses moments difficiles pour faute de moyens financiers et arraché à la vie. De l'autre côté, il y' en a des artistes qui dans leurs moments difficiles ont de l'argent pour se soigner et se nourrir, mais l'emprise de mort ne les lâche pas, par ce que coincé dans un piège où on est plus ou moins conscient des faits qui nous arrivent. Une triste réalité.
Malgré tout on aura contribuer à égayer les consciences et chanter pour le bien-être de l'homme tout en passant par la promotion de nos langues, us et coutumes. Aïjo Mamadou et Pacha Solo deux bons paroliers qui ont via la chanson marquer leurs temps de forts belles manière. On le dira jamais assez, la mort est pour tous, ils devaient de toutes les façons quitter ce monde des vivants, ils sont morts, mais la mort des célébrités ne devrait pas se célébrer dans la tristesse, n'en demeure pas moins que c'est douloureux car un artiste ne meurt grâce à ces œuvres il demeure éternel.
Alerte Rouge
Alors Alerte rouge pour cette série de longues maladies suivie des décès des artistes Bikutsi en ce moment, on a comme l'impression qu'une liste semble être dressée, marquée par les noms de ces derniers comme dans une cours du « kong » où les sorciers s'amusent à éliminer à tour de rôle leurs victimes préalablement inscrites dans leurs listes. Devrons-nous nous séparer de nos vedettes de la sorte, quand on sait que sous d'autres cieux malgré les mêmes réalités les artistes sont encadrés comme des demi Dieux.
Dans le vœu de toujours vivre les émotions de leurs chansons en leurs présences même s'ils ne sont pas éternels. Comment est-ce que l'autorité Ekangprotège- t-il ses filles et fils du danger, ces seigneurs de la chanson qui donnent se leurs voix pour promouvoir le patrimoine culturel Fang Beti. Chers chefs traditionnels sauvez vos enfants de la ligne rouge peu importe les raisons. Il est temps de briser ce mauvais signe qui noircit le monde du Bikutsi. À peine un couché, un autre agonise déjà, il y'a danger dehors et le mal est profond pour les artistes bikutsi et collaborateurs.
Pendant qu'on s'apprête à accompagner Aïjo Mamadou pour un dernier voyage le 2 novembre 2024 à Nanga-Eboko où il sera inhumé et Pacha Solo le 14 Décembre 2024 à KougoudaII et à marquer son soutien à Bimas Bizou, l'on devrait s'arrêter un temps soit peu pour voir la situation de près et dire "stop", tout en vous invitant à demeurer en mode « levez le doigt », « Essamsegle » ou « Efig Mekan » des tubes de vos moments de bonheur de la discographie Bikutsi.
Bertin BIDJA
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