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Cosmétiques au romarin

Littérature : Quand la violence s’attaque aux médias.


« La violence dans les médias en Afrique » est le titre du chef-d’œuvre littéraire coécrit par les Docteurs Jean-Bernard MBA et Marie KAKEU-MAKOUGANG, publié par la maison d’édition Jets d’Encre.


Contexte et justification

Les relations interpersonnelles ne sont pas toujours conviviales. L’Afrique n’échappe pas à la montée progressive de la violence dans la société actuelle. Pour le Docteur Jean-Bernard MBAH, l’un des deux auteurs dudit essai scientifique, les mouvances sociales et le développement des technologies de l’information et de la communication, sont des facteurs très révélateurs de cette situation dégénérative.


Dans son ouvrage baptisé « Débats ou combats télévisés »paru en 2020, l’auteure NGA NDONGO dresse une liste de trois types de violences qui se manifestent dans les télévisions et radio camerounaises: les violences verbales (45,45%), les violences psychologiques (36,35%) et les violences physiques(18,2%). Au regard de ces chiffres, force est d’affirmer que la situation est macabre et austère. La presse écrite n’échappe pas à cette effusion de violence. On observe une forme de violence appelée « violence Boko-Haram » caractérisée par l’apologie de l’insurrection, la guerre et le terrorisme. La musique est un élément indissociable de la culture intellectuelle des peuples. Dans l’étude des chansons populaires au Cameroun, on assiste à une violence musicale ou culturelle qui véhicule de la provocation, la stigmatisation, le mépris et l’humiliation; ce qui est un frein au vivre-ensemble.  De cette analyse, on peut donc affirmer avec Jean-Bernard MBAH, enseignant à l’université de Dschang que les médias ont quitté leur fonction régalienne qui est celle d’informer, éduquer et divertir pour désormais être des agents de transmission de certaines violences on peut constater que les médias n’assument plus seulement ses premières fonctions régaliennes. Ils sont devenus des moyens de transmission de certaines violences linguistiques, langagières et post coloniales.


Solutions envisageables

Au regard des violences orchestrées par les médias, on peut dire de commun accord avec Jean-Bernard MBAH, spécialisteen communication interculturelle dans les littératures, cultures et médias germaniques, à l’université́ de Dschang, qu’il est question d’amener les journalistes, artistes et utilisateurs des réseaux sociaux à prendre davantage conscience du rôle qui leur incombe dans le processus de préservation de la paix sociale. Il devient obligatoire et impératif que le respect des principes médiatiques soit une nécessité non-négociable, tant pour les utilisateurs des médias publiques, privés que pour d’autres types de média.

En effet, les médias méritent d’être contrôlés impartialement selon les normes et sans oppression dictatoriale, puisque leur capacité de manipulation des masses, ainsi que leur contribution à la violence sociale sont loin d´être négligeables. Le cas de la Radio Mille Collines au Rwanda est une cause du génocide rwandais qui a opposé les Tutsi contre les Hutu. Le mérite de cet ouvrage réside dès lors sur l’identification, la catégorisation et la caractérisation de quelques langages de la violence dans les médias en Afrique, dans le but de préconiser une Afrique de paix à travers des médias réglementés par des instances responsables des régulations.

 

Serge Ngouadjio

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