Un plan d'action pour renforcer la sensibilisation des populations et susciter le changement de comportement a été esquissé au cours de la session de renforcement des capacités des journalistes engagés dans la lutte contre cette maladie endémique, tenue du 25 au 27 septembre 2024 dans la ville universitaire de Soa.
Comment les médias peuvent mieux informer et contribuer à l'adoption des comportements favorables à faire reculer la maladie? C'est le leitmotiv de cet autre atelier dédié à la capacitation des journalistes traitant des questions inhérentes au paludisme. Ouverts au nom du Ministre de la Santé Publique par le Dr FOSSO Jean, Secrétaire Permanent Adjoint du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) en présence de Mme le Délégué Départemental de la Communication de la Mefou et Afamba, les travaux ont été ponctués d'exposés et de travaux de groupes.
D'entrée de jeu, un rappel de l'état des lieux du paludisme au Cameroun a été présenté accompagné de chiffres clés. La panoplie d'actions menées par le gouvernement et ses partenaires pour lutter contre la maladie a ensuite été revisitée. Puis, une évaluation de la série de formation organisée à l'intention du groupe de médias engagés contre le paludisme au Cameroun depuis 2023 avec le concours d'Impact Santé Afrique a été effectuée. D'autres exposés ont d'avantages édifiés les participants sur la multisectorialité, les bonnes pratiques, les déterminants des comportements liés au paludisme et le rôle des médias dans le changement de comportement.
Par la suite, les participants ont été organisés en quatre groupes pour réfléchir sur les initiatives que les médias pourraient entreprendre pour renforcer la lutte contre le paludisme suivant quatre axes : (1) l'approche multisectorielle de la lutte, (2) la sensibilisation des populations sur les interventions, (3) les gaps de financements et de mobilisation des ressources et (4) l'engagement et la mobilisation du groupe de médias.
Au cours de la plénière de restitution des différents travaux, des discussions ont permis d'affiner les propositions énoncées. Ainsi, il s'est construit des consensus autour des reportages et enquêtes en immersion, de l'institution d'une semaine de sensibilisation sur le paludisme par les médias, de la multiplication des rencontres d'échanges avec les experts, de la production d'un support spécialisé sur la maladie, de l'organisation d'un concours des meilleures productions journalistiques sur la palu, etc. A l'occasion, le résultat d'une enquête groupée réalisée par quatre journalistes a été partagé, en attendant sa publication ultérieure.
Survolant les différentes questions abordées, le Pr Anicet NOAH et le Dr Junior VOUNDI du PNLP ont apporté une plus grande ouverture sur les possibilités d'actions des journalistes à l'effet de contribuer au changement de comportement des populations. S'il est attendu que les médias œuvrent pour une plus grande implication des différents secteurs concernés par le sujet, il a été convenu que le changement de comportement dépend de la qualité de la production médiatique.
Clément Noumsi Source Minsanté
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