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Cosmétiques au romarin

Lutte contre les discours de haine dans les médias et les réseaux sociaux

Defy Hate Now Cameroon lance une plateforme multi-acteurs pour la cause 

Afin de lutter contre la xénophobie, le dénigrement, les injures, le tribalisme, le racisme, les violences verbales, le dénigrement entre autres l'association « DefyHateNow » a organisée le jeudi 15 février 2024 un atelier de concertation visant à créer une plateforme multi-acteurs de lutte contre les discours de haine dans les médias classiques et sur les réseaux sociaux au Cameroun. Cette session a été planifiée avec l'apport de la délégation de l'Union Européenne au Cameroun et Civic Watch à travers l'initiative #defyhatenow à l'Hôtel Hilton de Yaoundé.

De nombreux participants ont répondu présents notamment l'ancien bâtonnier Akere Muna, le représentant du CNC Conseil National de la Communication Denis Mbezele, le Ministre de la Communication René Emmanuel Sadi et bien d'autres acteurs du domaine des médias, des associations et du numérique. Prenant la parole, Akere Muna a investi l'implication du code pénal article 241 sur les discours de haine, il a notamment évoqué la loi 2010 sur la cybercriminalité et la cyber sécurité et insisté sur le fait que le Cameroun dispose d'un cadre juridique acceptable pour contrôler le discours de haine. Dans ses propos il évoquera la séparation des pouvoirs, la xénophobie, la discrimination comme étant des facteurs de ce discours de haine. Il indexera l'environnement familial qui concoure également à ce genre d'égarement tout en citant deux contextes politique que sont : l'alternance et la transition.

Le Ministre de la Communication René Emmanuel Sadi lors de sa prise de parole s'est appuyé sur l'implémentation d'un plan de communication à la culture citoyenne et a proposé par la suite de mettre en avant un acte médiatique fort. Selon lui, le Gouvernement peut recourir à la législation en vigueur face à ce fléau devenu de plus en plus courant. Ce dernier citera comme élan de sauvegarde la promotion des valeurs d'unité, de fraternité et de solidarité. il terminera en citant : « Le Gouvernement approuve la création de la plateforme de lutte contre le discours de haine ».

« Je prends sur moi de dire à mes compatriotes que le Chef de l'État a restauré la démocratie il y a plus de 30 ans. C'est une option irréversible, on a choisi d'aller vers la démocratie, vers les libertés publiques. D'ailleurs les libertés de la presse qui signifient la faculté ou avoir le droit de s'exprimer, faire donner son point de vue sur les problèmes qui concernent notre pays.


« C'est clair le Cameroun peut se targuer d'être un État de droit, un pays démocratique, un pays où les gens peuvent s'exprimer librement. Elle n'est pas parfaite encore, elle est encore à parfaire cette démocratie, mais elle est une réalité. Quand on fait le tour de l'Afrique, où une évaluation des avancées démocratiques, le Cameroun peut espérer le peloton de tête, mais démocratie ne signifie pas se donner le droit de dire aux gens, verser dans les dérives, dans les injures, dans les insultes, impliquant même la désinformation, l'indécence, le manque de considération vis à vis de l'autre, vis à vis de l'autorité. Nous avons dans nos cultures, dans nos traditions des valeurs, des valeurs sacrées, surtout sur le respect de l'autre, le respect des aînés, le respect de l'autorité et quand on voit des compatriotes qui bafouent aujourd'hui ces cultures et valeurs, on est en droit de s'inquiéter. On est même en droit d'interpeller les uns et les autres, la conscience collective. C'est ce que cet atelier se propose de faire et nous disons à nos compatriotes que la ligne des droits peut servir en cas de non respect des droits, des institutions et des valeurs » a dit le Ministre de la communication.

C'est aussi une question de veille, c'est aussi une question dans certains cas d'une réponse pénale et puis c'est aussi comme on a dit d'abord c'est l'éducation, la prévention qui va permettre de réduire aussi ce fléau parfois de discours de haine, d'où nous créons effectivement les conditions pour qu'ils puisse y avoir une réflexion qui nous l'espérons pourra mener à une réponse qui puissent être pérenne, qui puisse être dynamique et qui puisse être opérationnelle. Qu'est-ce qu'on fait lorsqu'il y a un discours de haine?


Nous avons dans nos cultures, dans nos traditions des valeurs, des valeurs sacrées, surtout sur le respect de l'autre, le respect des aînés, le respect de l'autorité et quand on voit des compatriotes qui bafouent aujourd'hui ces cultures et valeurs, on est en droit de s'inquiéter. On est même en droit d'interpeller les uns et les autres, la conscience collective. C'est ce que cet atelier se propose de faire et nous disons à nos compatriotes que la ligne des droits peut servir en cas de non respect des droits, des institutions et des valeurs." A dit le Ministre de la communication.


« Au Cameroun la réponse elle sera camerounaise et l'action de l'Union Européenne c'est d'accompagner, donner effectivement des moyens pour justement que cette réflexion puisse avoir lieu. Et donc c'est l'objet effectivement de cet atelier et que l'Union Européenne a appuyé.

Les réponses viendront de chacun d'entre vous et ça c'est important effectivement de le rappeler qu'on n'est pas prescripteur, on peut effectivement faire des recommandations, c'est important d'avoir une veille citoyenne, c'est important aussi que la société civile, les partenaires publics, les acteurs des médias puissent se rassembler pour apporter cette réponse.


Réaction

Ngala desmond Ngala, président général Civic watch Cameroon et country project manager for #defyhatenow

« Nous n'avons pas de cadre multi-acteurs au Cameroun c'est la  raison pour laquelle nous avons lancer celui afin de rassembler tous les autres parties prenantes à savoir les médias, les  membres du gouvernement, les représentants des OSC locales et les partenaires qui vont ensemble réfléchir à la solution. Nous ne voulons pas les solutions individuelles mais plutôt concertées car ensemble nous pouvons mieux mener la lutte. Nous ne prétendons pas mettre un terme au discours de haine mais faire de notre mieux de la réduire à sa plus simple expression. Nous allons procéder par deux moyens principaux à savoir la lutte contre les actes de  discours de haine en ligne afin de traiter sur la toile. Nous avons les hommes et femmes de médias, la société civile  et les leaders religieux et les représentants dans l'état  dans les démembrements, les discours et les dérives et les remonter au niveau central pour une prise de décision adéquate pour que les actions soient menées ».

 

Clément Noumsi

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