Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont signé le 12 septembre 2023, la charte dite du Liptako-Gourma, en vue de la création d’une Alliance des Etats du Sahel (AES). Cette charte a pour but de se prémunir de toute attaque, y compris terroriste ou celle orchestrée par des pays tiers. La charte affirme en son article 2 que son, objectif est d’établir une architecture de défense collective et d’assistance entre pays signataires.
L’article 4 de ladite charte, dispose que « les parties contractantes s’engagent à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes, et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance ». L’article 5 quant à lui, donne la quintessence de cet accord. Il précise que : « les parties contractantes, œuvrent en outre à la prévention, la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres de l’Alliance, en privilégiant les voies pacifiques et diplomatiques.et, en cas de nécessité, à user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité. »
La solidarité qui constitue la base de la charte, transpire de l’article 6 qui précise « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance ».
L’article 7 quant à lui, donne quasiment une compétence universelle à la charte. Il explicite l’article 6 en ces termes : « l’agression telle qu’évoquée à l’article 6 comprend également toute attaque contre les forces de défense et de sécurité de l’une ou de plusieurs parties contractantes, y compris lorsque celles-ci sont déployées à titre national sur un théâtre d’opération en dehors de l’espace de l’Alliance ; toute attaque et en tous lieux contre les navires, ou aéronefs de l’une ou plusieurs parties ».
Il faut préciser que cette Charte vient sceller un accord politique, dont la mise en œuvre au plan opérationnel, avait été dictée par les menaces de tous ordres orchestrées par des puissances externes au continent, visant à imposer des diktats aux autorités militaires au pouvoir au Niger. Sous la menace croissante d’une guerre par procuration que se proposait de mener la CEDEAO, les autorités du Niger et du Burkina Faso, avaient déployé à titre préventifs, des aéronefs militaires à l’aéroport de Niamey, question de dissuader toute attaque aérienne.
C’est dire que le trio des pays du sahel à savoir te Mali, le Burkina Faso et le Niger, constitue désormais un triumvirat, qui entend bien se faire respecter, y compris au plan militaire, dans le concert des nations.
Comentarios