Paul Atanga Nji tape du poing sur la table : fini les milices privées dans les affaires judiciaires !
- wilfriedfrancky
- il y a 12 heures
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Le gouvernement met le holà sur les abus dans l'exécution des décisions de justice

Dans une correspondance officielle adressée aux gouverneurs des dix régions du Cameroun, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, vient de sonner l’alarme face à une dérive inquiétante : l’implication croissante de groupes de « gros bras » dans l’exécution des décisions judiciaires. Ce phénomène, bien que non encadré par la loi, semble s’être banalisé dans plusieurs régions du pays.
Des milices privées en lieu et place des forces de l’ordre
Selon les constats du ministre, des individus sans qualité légale interviennent de plus en plus souvent dans des opérations telles que les expulsions, les déguerpissements ou les recouvrements forcés de créances. Ces personnes, souvent recrutées par des particuliers ou des cabinets, se substituent aux forces de maintien de l’ordre, bafouant ainsi les procédures prévues par la loi.
Dans certains cas, ces groupes agissent de manière violente, n’hésitant pas à user de brutalité physique, d’intimidation et de voies de fait pour imposer leur volonté. Une situation qui engendre des troubles à l’ordre public, alimente des tensions sociales et porte atteinte à l’autorité de l’État.
Rappel à l’ordre ministériel et appel au respect de la légalité
Face à cette situation préoccupante, Paul Atanga Nji a tenu à rappeler fermement le cadre légal. Toute opération de contrainte publique doit impérativement se faire dans le respect de la loi n°2023/011 du 25 juillet 2023, qui encadre les garanties et les procédures de recouvrement au profit des entités publiques disposant du privilège du Trésor.
En d’autres termes, seuls les huissiers de justice dûment mandatés, appuyés par les forces de l’ordre officielles et sur autorisation préalable des autorités administratives, sont habilités à exécuter ces mesures.
Une note circulaire pour rétablir l’État de droit
La lettre du ministre vise à mettre fin à l’anarchie qui règne autour de certaines procédures d’exécution judiciaire. En interdisant le recours aux « gros bras » ou milices privées, le gouvernement entend préserver la paix sociale et garantir un climat de justice équitable et sécurisée.

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