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Cosmétiques au romarin

Phénomène d'enfants fantômes: le BUNEC décidé à tordre le cou à cette gangrène

C'est le but de la mission que vient d'effectuer une délégation du Bunec conduite par son DG Alexandre Marie YOMO à  Séoul en Corée du Sud. Et pour en parler, nous lui avons tendu notre micro.


Afrique en  éveil : M le directeur général  du Bunec, Alexandre Marie Yomo bonjour, le spectre des enfants fantômes plane-t-il toujours avec tant de témérité sur le Cameroun ?

Alexandre Marie YOMO : Bonjour, le phénomène d'enfants fantômes ou enfants invisibles constitue ceux-là qui n'ont pas d'actes de naissance, c'est un phénomène regrettable. Il existe dans le monde comme nous le constatons ici au Cameroun. L'UNICEF dénombre près de 237 millions d'enfants sans actes de naissance à travers le monde. Ici au pays c'est près d’un million d'enfants recensés en 2024 sans actes de naissance pourtant ils sont déjà dans le circuit scolaire. C'est bien regrettable parce qu'ils ne jouissent pas des droits fondamentaux, de droits d'identités, de droits aux services sociaux de base. Pour renverser la tendance, le gouvernement de la république a engagé des actions qui sont portées par le Minddevel pour assurer l'enregistrement massif des populations. Il y a également en cours l'initiative lancée par le Minedub la semaine dernière pour faire le rattrapage de  80 milles enfants en fin de cycle primaire.


AEE : le phénomène de trafic d’acte d'état civil dans le  sport et la délivrance anarchique des pièces posent partout ailleurs le problème de la nationalité camerounaise, s'achemine-t-on à  notre corps défendant vers des individus à âge dynamique dans le temps et dans l'espace, un nouveau type de citoyen pire que les enfants fantômes ?

AMY: le trafic des actes de naissance tout comme l'âge dynamique sont des réalités dans notre pays. Je dois dire que cette fraudeur documentaire est dû au fait que l'état civil continue à être manuel. Le actions sont menées par le gouvernement pour numériser l'état civil du Cameroun.

AEE : dans un contexte où le Cameroun entend numériser les actes d'état civil, où en est-on avec ce processeurs ?

AMY : le Cameroun dispose de 432 centres d'état civil dont 68 sont logés dans au sein des missions diplomatiques et chambres consulaires. Le défi est celui de numériser tout ces centres et à ce jour seulement 42 centres sont déjà opérationnels, il s'agit essentiellement des centres de Yaoundé, du Wouri dans le Littoral, 8 dans l'Extrême-Nord et une vingtaine à travers le pays avec la coopération Coréenne. Aujourd'hui, le Cameroun est en pourparlers avec la Banque mondiale pour pouvoir assurer la complétude de la numérisation des centres principaux d'états civils.


AEE: comment ne pas évoquer le compétence des officiers d'état civil quelque fois sujet à caution, les services ont-ils connus une amélioration avec une documentation en bonne et due forme?

AMY : vous savez que les différentes évaluations ont permis de relever le besoin de formation des acteurs, du personnel d'état civil (officiers et secrétaires). Depuis la mise en place du Bunec en 2016, ils sont près de 12 milles personnels (officiers et secrétaires) qui sont déjà  formés. L'action doit se poursuivre chaque année et au terme de chaque formation, les apprenants reçoivent des documents didactiques qu'ils doivent leur permettre de continuer à  s'approprier la norme en matière d'état civil.


AEE : vous revenez de Corée du sud où vous avez conduit une délégation camerounaise dans le cadre d'un partenariat pour un partage d'expérience. Dites nous l'expertise Coréenne pourrait-elle vous aider dans le grand chantier de numérisation?

AMY : le choix de la Corée du Sud n'est fortuit, ce pays est une référence en matière d'enregistrement numérique  en matière d'état civil. La semaine dernière, une délégation camerounaise s'est rendue à  Séoul pour faire le partage de succès, d'expériences dans le domaine avec la Corée du Sud. Nous en sortons émerveillés avec des résultats probants qui sont l'extension de la numérisation de l'état civil au Cameroun par l'appui Coréen et des possibilités de partenariat entre les villes intelligentes de la Corée du Sud et celles d'ici. Nous avons profité de cette sortie pour présenter notre situation actuelle de la numérisation dans notre pays.


AEE : merci M le directeur général du Bunec

AMY : c'est moi qui vous remercie pour l'intérêt que vous portez à nos activités.

Interview décryptés par Clément Noumsi

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