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Prisonniers du MRC : une ultime audience pour 23 détenus face à la Cour suprême

Une échéance capitale pour 23 prisonniers politiques du MRC



Le 15 mai 2025 marquera un tournant judiciaire pour 23 militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), détenus depuis des années dans le cadre d’un procès controversé. Cette date est celle fixée par la Cour suprême du Cameroun pour statuer sur les pourvois en cassation déposés par leurs avocats. Un ultime recours, dans un contexte où, ironie du sort, ces détenus auront purgé la totalité de leur peine en septembre prochain.


Une procédure marquée par les irrégularités


L’annonce a été faite ce 23 avril 2025 par Me Hippolyte B.T. MELI, membre du Collectif Sylvain SOUOP qui assure leur défense. Ce dernier a révélé que les convocations officielles ont été remises par Me Evien Ngoh, huissier de justice à Yaoundé, aux 23 prisonniers. Ces documents les somment de comparaître devant la chambre judiciaire de la Cour suprême.

Le pourvoi en cassation porte sur une décision rendue par la Chambre criminelle militaire de la Cour d'appel du Centre. Une décision déjà entachée d’irrégularités, car l’un des juges siégeant à la Cour n’avait pas prêté serment, une obligation légale pour participer à des délibérations.


Un procès qui interroge la justice et le respect des droits humains









Le jugement contesté, émis par le Tribunal militaire de Yaoundé, avait condamné les accusés à cinq ans d’emprisonnement ferme. Pourtant, lors du procès initial, le Commissaire du Gouvernement lui-même avait reconnu l'absence de preuves suffisantes à leur encontre. Ce procès et ces condamnations ont été dénoncés par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire (GTDA-ONU), qui a exigé leur libération immédiate, qualifiant leur détention d’« illégale » et « arbitraire ».



Des recours ignorés, une lenteur judiciaire inquiétante


Malgré les alertes internationales et les appels à la justice, les juridictions camerounaises inférieures ont systématiquement ignoré ces recommandations. Leurs requêtes en mainlevée de mandats d’incarcération n’ont jamais trouvé écho. Pire, depuis l’admission de leur pourvoi en cassation, il y a sept mois, le ministère public n’a pas daigné répondre aux mémoires déposés.


Une dernière confrontation juridique


Lors de l’audience du 15 mai, le conseiller rapporteur de la Cour suprême présentera une proposition d’arrêt. Celle-ci fera l’objet d’une discussion contradictoire, en présence – ou non – des prisonniers. En effet, ces derniers n’avaient même pas été extraits pour l’audience d’admission, une autre entorse au principe du procès équitable. L’éventualité de leur convocation forcée reste en suspens.


Liste complète des 23 prisonniers concernés

  1. BAMOU Jean Evalis

  2. DJONTU Serges

  3. FOSSOUO Zacharie

  4. FOUMOUO DJOUMESSE Steve

  5. FOUEYE Xavier

  6. KAMDOUM Carlos

  7. KAMNANG TCHIDA Cyrille

  8. KENNE Jean Fernand

  9. KUATCHE Jean

  10. KOPWA DJENKOU Patrick

  11. LONTSI NGOUFO Vitalis

  12. MBEH Gabriel

  13. MELI MANFO Ghislain

  14. POUONSI KAMDEM Emmanuel

  15. SOP TCHEIDJO Jules

  16. TAMOKOUE Charles

  17. TAKAM Louis Bernard

  18. TCHITCHOUA Jean

  19. TEFOBEAU Gérard

  20. WAFO Éric

  21. WAMBA Bosco

  22. ZANGUE DOUANLA Thierry

  23. ZANGUE Denis

Un procès de la dernière chance


Cette audience du 15 mai pourrait bien être l’ultime chance pour ces 23 hommes de faire reconnaître les failles de leur procès, et espérer une réparation symbolique, à défaut de réelle justice. Le monde aura les yeux tournés vers Yaoundé.

 
 
 

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