Ceci fera de la CEMAC, le 5ème producteur de fer de la planète après la mise en service de la partie congolaise. C’est environ 20 mille emplois directs qui sont en vue avec une exploitation de plus de 15 millions de tonnes de minerais de fer par an. Côté Cameroun, le projet a démarré le 22 décembre 2023 sur les aspects techniques. Ceci constitue une mine d’opportunités pour le Cameroun en terme d’exploitation et de création de richesses et d’emplois. Les premiers matériels et matériaux du chantier de construction de l’usine sont arrivés au port de Kribi et pour en parler, nous avons rencontré pour vous Patrick TCHOUWA le directeur des affaires administratives et des relations publiques de la Cameroon Minning Company, l’entreprise en charge de la réalisation de projet transfrontalier, intégrateur dans la zone CEMAC.
Afrique En Éveil : bonjour Patrick TCHOUWA, où sont les matériels de construction de l’usine de production de Fer ? Sont-ils déjà arrivés au Cameroun ?
Patrick TCHOUWA : Bjr mon frère, oui le matériel est déjà au port de Kribi. Les conteneurs 35 au total sont acheminés dans le hangar afin de prendre la route ce 11 novembre 2024 pour le site de Mbalam.
AEE : dire que le matériel est déjà au Cameroun est une réalité ?
PT : Cela ne relève pas de la fiction ou du fantasme comme certains veulent le faire croire.
AEE : que gagne la zone CEMAC et en particulier le Cameroun grâce à ce projet d’exploitation de fer de Nabeba au Congo et de Mbalam au Cameroun ?
PT : permettez moi de redire toute la profonde gratitude de l’ensemble des équipes mobilisées pour la réussite de ce projet à l’endroit de nos deux chefs d’États, le président de la république du Cameroun et son homologue Denis Sassou Nguesso du Congo. C’est deux grands sages d’Afrique qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour donner la voie sur la mise en œuvre de ce gigantesque projet. Également ma gratitude à l’endroit du DG de Betway Finance limited Alexandre Mbiam, de Cédric Ketchenga ainsi qu’au directeur général de Minning Cameroon Company, des jeunes à qui nos deux chefs d’États ont fait confiance pour la conduite de ce projet. Une mission dont ils s’acquittent avec beaucoup de dévouement de jour comme de nuit pour le bien des populations riveraines et des deux pays de la CEMAC. Ce projet transfrontalier comporte une ligne de fer de 689km sera construite partant du Congo jusqu’au terminal minéralier de Lolabe au port de Kribi, sans oublier la composante industrielle de l’usine de Mbalam. C’est une zone d’échanges pour les personnes et des biens avec la construction d’un complexe à Kribi en vue de la transformation de 15% de la production de fer ce qui fera une production pondérée à plus de trois millions de tonnes d’acier par an permettant ainsi au Cameroun d’ajuster des cotations du fer sur le marché camerounais et d la CEMAC. En termes d’emplois, ce n’est pas moins de 20 mille emplois directs, en phase de production 12,5 milliards de retombées et pratiquement le triple pour le Congo sans oublier les royalties sur le passage du minerais congolais sur le sol camerounais. Au-delà il y a les populations riveraines impactées par le projet au frais des opérateurs. Mais il ne faut pas oublier pendant la première phase de transformation du fer de Mbalam le transport sera assuré par Canyon sur l’itinéraire de plus de 700km et ce sont des entreprises camerounaises qui vont s’occuper de cette logistique hors normes.
AEE : la première est attendue pour quand ?
PT : l’arrivée en terre camerounaise des différentes composantes de l’usine est l’élément déclencheur de lancement de la mise en exploitation du gisement de fer de Mbalam. Une fois que l’usine aura été installé et que les travaux en cours liées à la phase d’ extraction sera bouclée, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que les premiers camions transportant le fer pour le port de Kribi commenceront à charger au deuxième trimestre 2025.
AEE : on aura donc la première production et au lendemain du 6 novembre comment regarder l’avenir ?
PT : affirmatif dès les second trimestre 2025, pour le moment nous sommes optimistes et espérons une zone toujours plus intégrée et œuvre à l’amélioration des conditions de vie des populations communautaires. C’est une pour la sous région de se hisser dans le top 5 mondial des producteurs de Fer. Nous pouvons dire que le président Paul Biya doit être soutenu pour ses actions en faveur de la CEMAC en général et du Cameroun en particulier. Le site de la déforestation est à jour à 15 hectare, c’est dire l’installation du matériel n’aura aucune difficulté âpre la construction de la base de vie, tout va démarrer sous les chapeaux de roues.
AEE : merci et nous attendons de voir !
PT : on verra et vous verrez, merci
Propos recueillis par Clément Noumsi
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