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Cosmétiques au romarin

Présidentielles 2025 : LE POUVOIR ENCLIN AUX MANŒUVRES POLITIQUES SORDIDES



Au fur et à mesure que pointe à l’horizon les élections présidentielles 2025, la volonté du régime de tout mettre en œuvre pour continuer à tenir entre ses mains, l’escarcelle du pouvoir, envers et contre tout ne fait plus l’ombre d’un doute.


Dans les officines et les cabinets noirs du pouvoir, des stratégies se relaient pour peser et sous-peser les avanies et les avaries qui, si prises, adviendraient à tenir en laisse tel candidat ou alors mettrait le couperet sur les prétentions de tel autre. Des situations d’une dangerosité sans précédent, enivrent les bonzes du régime. Des stratagèmes parmi les plus sordides, animent les hommes au pouvoir, prêts à sacrifier le devenir de tout un peuple, aux lubricités de leurs égocentricités, mues par leur volonté d’assujettissement. Ainsi, après avoir détruit le PCRN de Cabral Libi, c’est au tour de Maurice Kamto de passer à la trappe. Il se susurre que le défaut de députés et de conseillers municipaux ne suffit plus pour l’écarter de la course. Il faut désormais avoir milité au moins pendant 3 (trois) années en sein d’un parti politique pour prétendre être candidat à la prochaine élections présidentielles. Pour les candidatures indépendantes, il faudrait attendre ou alors présenter une liste de parrainage d’au moins 300 signatures. Les parrains étant tous du RDPC, l’on peut dès lors entrevoir très distinctivement, ce qu’il adviendra de telles candidatures.

Si par extraordinaire les parrainages sont accordés à quelques individus, ils n’échapperont pas à la déportation, désormais brandie par le préfet du Mfoundi à l’encontre de tout « fauteur de trouble à l’ordre public», dans « son » département. Tout est ainsi mis en marche, pour mettre au pas, l’ensemble de la classe politique d’opposition, qui n’oserait pas faire allégeance à un pouvoir de plus en plus concentrationnaire.

Les formes et les difformités, de même que la singularité des empoignades, que le pouvoir s’apprête à livrer, sont à la hauteur des énergies frénétiques déployées pour s’encastrer dans un pouvoir ad aeternam. Des normes et des dispositions les plus inimaginables, sont dès lors à l’œuvre pour museler, bâillonner, censurer, paralyser et finalement subvertir le peuple. Il en est ainsi des difformités parfois grotesques et moyenâgeuses, enclenchées pour intimider et réprimer. Les paroles des intervenants de tous bords, aussi bien dans les médias classiques que sur les réseaux sociaux, sont ainsi désormais passées au peigne fin, afin de trouver la faille, de sermonner le coupable et de sommer le morveux qui ose lever le petit doigt contre les «institutions et l’homme qui les incarne».


C’est ainsi que, mêlant ses déclarations à celles du préfet du Mfoundi, le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, en date du 18 juillet dernier, s’est fendu d’un communiqué pour s’insurger contre « … des compatriotes, fussent-ils des leaders des partis politiques ou d’opinion (qui) usent de propos irrévérencieux, injurieux voire offensants à l’égard de celui qui préside légitimement et avec bonheur aux destinées du Cameroun ».

Et d’ajouter : « le gouvernement de la République désavoue et condamne avec force des écarts de langage que certains de nos compatriotes se permettent impunément, sous le couvert de la démocratie, faisant fi aussi bien de la bienséance que de des lois et règlements de la République ».

Et l’on continue néanmoins de parler de liberté d’opinion au Cameroun, ce qui est devenue, semble-t-il un truisme que colporte partout, les aficionados du pouvoir.  

Aussi, à l’approche des élections présidentielles de 2025, le verrouillage est en marche, afin que le peuple puisse rentrer en subordination face à la candidature des seuls ogres, qui pour l’instant, dévorent le peuple à pleine dents. L’opinion bruisse ainsi des rumeurs les plus folles, sur ce qu’entreprendra ou est en train d’entreprendre le pouvoir. Les scénarii les plus abracadabrantesques sont évoqués, galvanisés en cela par une farouche envie d’éternisation, sans qu’une réelle indignation puisse pour le moment, s’élever des tréfonds dans lesquels sont rejetés le peuple. La prorogation des mandats des députés et des conseillers municipaux jusqu’en mars 2026, reportant ainsi les élections législatives après les présidentielles, est à cet effet révélatrice des basses manœuvres de l’ombre.

Malgré des cris de la clameur publique, les bonzes continuent leurs cirques de frayeur au grand désarroi de l’opinion publique qui, pour le moment désopine simplement de la tête. Sans mot dire. C’est ignorer que, tapie dans l’ombre, la majorité silencieuse regarde, épie et prend note. Elle ne se laissera toujours pas éternellement berner, par des manouvriers en coaction.


Il est cependant clair que si rien n’est fait, c’est encore le peuple et l’avenir de millions d’individus qui passeront à la trappe d’un pouvoir en continuum d’éternité.  


Maurice TIENTCHEU KAMENI


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