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Cosmétiques au romarin

Présidentielles 2025: PAUL BIYA : UN CANDIDAT ENCOMBRANT ?

Certains évêques du Cameroun, en se lançant les uns après les autres, dans des diatribes contre le pouvoir en place, font vaciller le régime. Pour le moment, Paul Biya tient bon. Mais pour combien de temps encore ?


La sortie des évêques de l’Eglise Catholique Romaine, contre une énième candidature de Paul Biya à la tête du pays, sonne le glas d’une époque déjà révolue, où l’unanimisme ambiantétait de mise. Une époque où la ligne politique officielle était rigoureusement observée, dans un concentré de ferveurs, en faveur du Prince Régnant. Une époque de déification populaire du Prince. Celle-ci s’accrochait à certaines valeurs apologétiques douteuses telle la beauté, ou une certaine forme de dandysme (chaud gars).

Depuis, le temps a fait son effet. De la déification à la gestion de la réalité du pouvoir, de l’usure de ce même pouvoir, à l’échec patent des politiques insufflées au fil des ans dans l’optique d’apporter des solutions aux nécessités quotidiennes des Camerounais, il s’est toujours entrouvert un gouffre que le régime n’a pas su ou pas voulu combler. Ces dernières années, les politiques insufflées n’ont apporté que pauvreté et misère, désillusions et déconvenues, réduisant les Camerounais, un à un, au rang de paria. Une telle asymétrie entre l’espoir promis d’un avenir meilleur et les réalités quotidiennes endurées, ont fini par créer un réel désamour entre le pays et son chef. Il se trouve certes toujours des partisans pour le conduire à la faute, par le biais d’un encouragement à s’arc-bouter coute que vaille à un pouvoir vacillant. Mais à vrai dire, la portion desdits partisans indécrottables, se réduit chaque jour, comme une peau de chagrin. Ces derniers ne constituent plus que quelques carrés d’irréductibles qui comptent encore sur un miracle pour faire en sorte que Paul Biya soit maintenu coûte que coûte aux affaires. Ces carrés savent pourtant très bienqu’ils sont lancés dans la politique de l’autruche. Cette dernière, on le sait, préfère cacher sa tête dans le sable, croyant ainsi pouvoir échapper au danger au lieu de l’affronter.


PAS DE REMISE EN CAUSE

Les hommes en place, en restant scotcher coûte que vaille au pouvoir, n’ont jamais eu l’idée de mettre en œuvre un plan « B », encore moins, de programmer une quelconque probabilité de retrait du pouvoir. Ils passent le temps à échafauder des stratagèmes d’empilement des richesses au détriment du peuple, d’utilisation de l’intimidation et de la violence pour museler tout ce qui pourrait ressembler à un contrepouvoir. Ils ont orchestré année après année, un véritable retour à l’état sauvage, dès lors qu’il faut réduire des opposants, des membres de la société civile ou même des musiciens, au silence. D’où l’utilisation massive et invasive de la torture.


Cependant, il y a des risques que le pouvoir finisse par céder, avec l’usure du temps. Dure sera la chute car alors, le régime n’aura prévu ni plan de sortie, ni plan de sauvetage, ni issue de secours, ni espace de respiration, ni possibilité de recul. Seul est prévu l’empilement, mandat après mandat, de manière continuel et indéfini.

Or, comme nous le savons tous, le principe de la finitude est un principe naturel auquel ni, les individus, ni les systèmes, ni les pouvoirs, ni les organisations, ni les mythes, n’y échappent. Apparemment, il n’y a qu’à Etoudi, qu’on ne le sait point, ou que l’on refuse d’accepter cette réalité, qui aurait pu leur permettre d’effectuer un atterrissage en douceur.

 

TIENTCHEU KAMENI Maurice.

 

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