Brice Clotaire Oligui Nguema, est général de brigade dans l’armée gabonaise. Il a été formé au Maroc. Certains voient en lui, en matière de Coup d’Etat, un récidiviste. De fait, ce haut gradé des forces armées gabonaises, a connu au cours de sa carrière, des hauts et des bas, marqués par une traversée du désert de courte durée.
Le 7 janvier 2019, un trio de militaires issus de la Garde Républicaine, prend d’assaut la radio nationale gabonaise. Vers 6h30 mn, par la voix du lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant adjoint de la compagnie de la garde d’honneur de la Garde Républicaine, un communiqué est lu. Les Gabonais apprennent alors la naissance du « Conseil National de la Restauration », entité dont se réclament les putschistes. Très vite, la chasse à l’homme est lancée contre les mutins, par les forces restées loyales à Ali Bongo. On soupçonne alors Brice Clotaire Oligui Nguema d’avoir favorisé ce putsch, ce d’autant plus qu’il figurait déjà dans l’entourage d’Ali Bongo, en tant qu’un des piliers de sa garde rapprochée. Le coup a échoué grâce à la réplique immédiate des loyalistes. Il reste tout de même que des soupçons et non des moindres, se portent alors sur Brice Clotaire Oligui Nguéma alors colonel. Il lui est reproché au minima de n'avoir pas su anticiper sur cette mutinerie qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur le Gabon en général, et la sécurité physique des Bongos en particulier.
Suivra dès lors une sanction. Le colonel Brice Clotaire Oligui Nguéma est affecté comme attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Sénégal pendant deux ans. Il est par la suite rappelé à Libreville. Quelques mois plus tard, il est nommé à la tête du service de renseignements de la Garde Républicaine: la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS). Après seulement six mois à ce poste, Brice Clotaire Oligui Nguema est placé à la tête de la Garde Républicaine, où lui est de nouveau en charge de la garde rapprochée d’Ali Bongo.
Promu à ce poste, il crée une unité spéciale constituée de plus de 300 tireurs d’élite, des snippers qui pourraient être utilisés à bon escient, notamment contre des opposants politiques et leurs militants au cours des contestations électorales. Il faut dire qu’en la matière, il n’a vraiment pas innové, les autres pays de la sous-région, notamment le Cameroun ou le Tchad, disposent au sein de leurs armées respectives, d’unités spécialisées pour les mêmes causes.
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