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Cosmétiques au romarin

Nouveau staff des Lions : Que cache le conflit entre le Minsep et la Fecafoot ?


Si certains voient en cette querelle inutile une méconnaissance des textes, d’autres y voient de la pure distraction. D’autres encore, sont convaincus qu’il s’agit juste d’une bisbille qui tient au fait qu’une partie voit ses intérêts s’amenuiser au profit de l’autre.


Depuis l’annonce du recrutement le 02 avril dernier par le ministère des Sports et de l’Education physique(Minsep) du nouveau sélectionneur de l’équipe fanion du Cameroun, le Belge, Marc Brys, de ses adjoints et des autres responsables chargés de l’encadrement technique, administratif et médical des Lions indomptables, les Camerounais assistent médusés àun jeu de ping-pong entre la Fecafoot et son ministère detutelle. Jeux qui consistent en des sorties et contre-sorties qui pour récuser la décision, qui pour la justifier.


En effet, c’est la Fecafoot est d’abord montée au créneau le 03 avril, dans une correspondance devenue virale sur les réseaux sociaux pour récuser ces nominations qu’elle juge avoir étéeffectuées en dehors de tout cadre légal et réglementaire.Pourtant, ajoute le document signé, Samuel Eto’o, si l’on se réfère aux termes du décret N°2014/384 du 26 septembre 2014 portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football, « l’examen technique des candidatures au poste de sélectionneur est une compétence dévolue à la fédération nationale ». Laquelle n’a pas été associée « ni de près, ni de loin au processus de présélection des candidatures à ces postes à pourvoir ». Pourtant affirme t-elle, elle le devrait, au mieux c’est à elle que revient cette compétence eu égard au texte précité.

Entre temps, Narcisse Mouelle Kombi, dans une sortie du 05 avril affirme pour sa part que la Fecafoot était bel et bien informée des règles de sélection qui ont par ailleurs reçu le haut accord du chef de l’Etat. Lequel aurait instruit de lancer ledit processus de désignation et de contractualisation.

Mieux encore, dans la trentaine de candidatures reçues au niveau de ses services, trois auraient été transmises « en toute connaissance de cause et de procédure » par les soins de la Fecafoot à travers la lettre« n°030/FECAFOOT/DIRCAB/ACP/24 du 12 mars 2024 ».

Les candidatures de la fédération n’ayant pas été retenues ajoute le Minsep dans sa correspondance, entre autres du fait qu’elles présentaient « chacune des prétentions salariales exorbitantes, variant d’environ 1 milliard à 1,6 milliard de F CFA de rémunération par an… Ce qui représente des montants excessifs jamais payés à un entraineur dans l’histoire des Lions indomptables ».

Le membre du gouvernement ira plus loin en rappelant qu’en matière de « désignation, de recrutement et de prise en charge des encadrements des équipes nationales, et compte tenu du mutisme à ce sujet du décret du 26 septembre 2014, le texte de référence le plus approprié et explicite est la convention Minsep-Fecafoot du 05 février 2015 avec son additif du 04 mai 2016 ».


Lequel acte concerté, auréolé de la force obligatoire de la « loi des parties » et bénéficiant tant du privilège de la lex posterior que de l’autorité de la lexspecialis indique à son article 9 alinéa 1er que « les membres des structures d’encadrement des sélections nationales de football sont recrutés, soit sur la base d’un contrat signé avec le président de la Fecafoot, après avis obligatoire du ministre chargé des sports, soit sur la base d’une mise à disposition par l’Etat ».

En français facile, si l’on va sur la base de la mise à disposition, l’Etat peut imposer un staff technique à la fédération s’il juge nécessaire de le faire. Ce mécanisme de mise à disposition ayant d’ailleurs, dans un passé récent, permis le recrutement et la désignation à titre d’exemple des staffs conduits respectivement par, Clarence Seedorf, Antonio Conceicao, et Rigobert Song, pour ne citer que ces cas. Si l’on s’en tient à la lecture de ce texte, il est clair qu’une partie fait preuve de non maitrise des textes ou alors de mauvaise foi.


Distraction


Pourquoi donc tant de polémique sont tentés de se poser plus d’uns, si les dispositions légales affirment que l’un ou l’autre cas peut être pris dans le processus de recrutement et de contractualisant du staff des Lions indomptables ? Pourquoi la décision querellée suscite t-elle cette tentative d’obstruction de la part d’une partie étant donné qu’il en a été pareil il n y’ a pas si longtemps ?

Comment comprendre que deux instances en principe chargés de travailler main dans la main pour redonner aux Lions indomptables sénior leur prestige d’antan n’arrivent pas à s’entendre sur une chose aussi simple? Surtout que les blessures béantes que les piètres prestations de l’équipe nationale du Cameroun lors de la coupe du monde au Qatar et de la CAN ivoirienne ont laissées ne sont pas encore cicatrisées.

Certain voient en cette « comédie », une réelle envie de certaines officines de distraire les populations. Voire de les éloigner des sujets plus sérieux tels que le développement économique et technologique du pays.

D’autres, ceux qui ont la dent plus dure pensent que la discorde viendrait du fait qu’une des parties voit ses intérêts diminuer avec ces recrutements. Ne dit-on pas sous cape que dans chaque contrat signé par les entraineurs, leurs adjoints, le team press et les autres membres du staff, des rétrocomissionssont versées à la partie qui vous fait gagner le contrat. Info ou intox ? Nul ne peut véritablement le prouver. Mais toujours est-il qu’au regard des batailles souvent observée pour qu’un tel soit recruté au détriment d’un autre, tout laisse à croire que les partisans de cette thèse ont raison.


Julien Efila

 

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