Le Ministre de Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a tenu le 20 novembre dernier, dans la salle de conférence de son département ministériel une série de concertations avec les représentants des filières poisson, bovine, Oléagineuse, Avicole, Riz et Sucre en présence des OSC (organisations de la société civile) qui s’occupent de la défense des droits des consommateurs.
La rencontre s’est faite en présence des représentants des ministères de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi que de la Direction générale des Douanes. Une réunion stratégique qui intervient quelques semaines avant les fêtes de fin d’année, période traditionnellement marquée par une forte demande en produits de grande consommation. Des discussions qui ont permis de dissiper les inquiétudes nées des rumeurs faisant état de possibles pénuries. Selon le membre du Gouvernement, les dispositions nécessaires ont été prises pour s’assurer que nous n’aurons pas de pénuries dans nos marchés pour les fêtes de fin d’année. Mieux encore, des mesures ont été adoptées pour garantir la stabilité des prix et prévenir toute spéculation. « Il n’y aura donc ni pénurie, ni hausse des prix. Les Camerounais peuvent dormir tranquilles. Le marché national sera suffisamment approvisionné en produits de grande consommation pendant les fêtes de fin d’année » va-t-il conclure.
L’un des participants, Wilfried NGASSA du Groupe PAFIC (des produits oléagineux) très engagé et déterminé à promouvoir le « Made in Cameroon » salue la bravoure du Ministre du Commerce. Il précise, la particularité est de pouvoir alléger la situation des populations en respectant les prix homologués de 1 500 Frs CFA le litre. Mais nous particulièrement, nous pourrions aller en dessous, parce que, au-delà de ces prix, nous accordons aux grossistes un ensemble d’avantages sur les prix qui leur permettent de baisser au moins de 50 FCFA sur le marché. Il est question de respecter ces prix que nous nous sommes accordés à la suite de tous les calculs va-t-il souligné. Selon lui, PAFIC participe de manière effective et pratique à la politique d’import-substitution initiée par le Chef de l’Etat Paul BIYA et déclinée dans la SND30. Au-delà de l’huile de palme raffinée, PAFIC est un groupe qui fait aussi dans la farine de manioc. Nous avons une plantation de manioc sur une surface de 2 000 hectares et 1 650 hectares sont en train d’être cultiver. Nous les récoltons et nous les produisons sur place parce que nous avons une industrie à Mbandjock, d’une capacité de production de 150 tonnes/jour que nous transformons. Du coup, nous sommes promoteurs de l’import-substitution à travers ces beignets faits à base de farine de manioc va-t-il indiqué. Il rassure que les populations d’autre localités ne sont pas lésées car dans un proche avenir, nous projetons ouvrir des mini-usines à Mbalmayo, au Sud et à l’Est pour se rapprocher des différentes plantations.
Bertrand Benoît ONANA, Secrétaire Permanent de l’Interprofession Avicole du Cameroun (IPAVIC)
« Il faut lutter contre la spéculation. Il faut lutter contre les commerçants véreux. Ce que nous faisons c’est informer d’abord les consommateurs. Nous avons des plateformes où nous relayons les prix homologués parce que le ministère du commerce homologue un certain nombre de produits, notamment les produits de grande consommation. Il faut éviter d’aller acheter cher, aller se faire duper. Nous avons donc mis des messages et des numéros d’alerte pour que dès que nous avons une dénonciation, nous transmettons au ministère du commerce, notamment sa brigade de répression des fraudes. Il faut rappeler que tout à l’heure avec le secteur avicole, il est dit que le prix conseiller public d’un œuf doit être de 80 Frs CFA dans les villes de Douala et de Yaoundé, dont l’alvéolé doit coûter 2 400 Frs CFA. Mais nous voyons que beaucoup de supermarchés, beaucoup de commerçants veulent faire des marges et ils cèdent l’alvéole de 2 800 à 3 000 FCFA. Donc il est question ici d’appeler les consommateurs à plus de vigilance, de tout faire pour dénoncer et protéger le pouvoir d’achat afin qu’ensemble nous puissions avoir le juste prix ».
Clément Noumsi
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