Lundi dernier 1er Avril 2024, l'union démocratique du Cameroun était face à la presse dans la salle de conférence de l'hôtel des députés pour présenter sa proposition déposée à l'assemblée nationale pour une réforme profonde des loi portant organisation des chefferies traditionnelles dans notre pays. Rassemblés autour de son Leader Mme le Maire de Foumban Patricia Tomaïno Ndam Njoya, les élus du peuple sous la houlette de l'honorable koupit Adamou ont présenté les contours et les motivations qui ont contribué à faire cette proposition loi.
Il s'agit de la proposition de loi portant abrogation de certaines dispositions de la loi n°79/17 du 30 juin 1979 relative aux contestations soulevées à l'occasion de la désignation des chefs traditionnels et de la loi n°80/31 du 27 novembre 1980 dessaisissant les juridictions des affaires relatives aux contestations soulevées à l'occasion de la désignation des chefs traditionnels présentée et défendue par l'honorable Youmo Koupit Adamou, député UDC de la 10ème législature. Cela fait suite à une réflexion déjà menée en son temps par le feu président de l'UDC, le Dr Adamou Ndam Njoya avec sa publication intitulée : Quelle autorité traditionnelle au Cameroun du 3ème millénaire. Il est question de situer nos chefferies traditionnelles au cœur des trames scientifiques qui résistent aux humeurs des personnes et à l'usure du temps parce que solidement ancrées sur des fondements objectifs et concrets.
L'objectif étant de restituer dans une perspective novatrice ses lettres de noblesse aux héritages ancestraux qui, dans un moment donné, peuvent assumer des responsabilités comme successeurs héréditaires ou élus comme c'est le cas dans les Lamidats. Tout ceci pour inscrire nos traditions dans la dynamique républicaine et démocratique et les dépouillant de tout ce qui est négatif et rétrograde. L'UDC en a fait le point avec les hommes et femmes des médias dans une absence totale des élus de la majorité pourtant conviés à cette présentation.
Réaction
Honorable Youmo Koupit Adamou, député UDC
« Il est question de faire une présentation publique de la proposition de loi que nou venons de déposer à l'assemblée nationale en respect de la constitution et des lois portant règlement intérieur de la dite chambre. Il s'agit d'une proposition de loi qui vise à abroger deux lois qui pour nous sont celles qui rétrogradent les acquis que nous avons pu avoir dans notre pays dans le domaine des libertés, des citoyens à se faire rendre justice.
Ces lois ont été votées dans un contexte où on a utilisé la puissance publique pour régler des comptes personnels et cela a visé à sortir des contentieux nés de la désignation de nos chefs traditionnels de la compétence de nos juridictions pour le mettre à la compétence des autorités administratives qui sont les maîtres dans le processus de désignation et qui généralement sont à l'origine de ces contentieux. Nous avons constaté qu'ils sont juges et partis, c'est un recul de l'État de droit et nous pensons que la chambre base en donnant une suite favorable à cette proposition aura permis de consolider l'État de droit en donnant la possibilité au citoyen de se faire rendre justice. Mais au-delà de cette restitution de droit, on observe tous que les problèmes des chefferies traditionnelles et les droits fonciers sont en droit de devenir les principales sources de tensions et de conflits violents avec généralement des morts d'hommes. Notre proposition de loi vise à freiner la saignée pour maintenir la paix et la cohésion sociale ».
Clément Noumsi
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