Les rencontres régionales de mise à jour de l’état du réseau routier et de priorisation des interventions routières en vue de la préparation du budget 2025, ouvertes ce jeudi 18 juillet 2024, vont permettre au Ministère des Travaux Publics, à travers la participation des collectivités territoriales décentralisées, d’améliorer l’état des routes communales et régionales dans la région du Centre.
La performance des interventions menées sur l’ensemble du réseau routier de cette région et l’identification des axes susceptibles de faire l’objet d’une intervention en 2025, sont les priorités de cet atelier. A l’ouverture des travaux, Simon Ghislain ESTIL secrétaire général de la région du Centre, représentant du Gouverneur Naseri Paul Bea, a souligné qu’en dépit des 38 912 974 644 F CFA, transférés via le Budget d’Investissement Publics-MINTP, le Fonds Routier et les crédits délégués aux communes de la région du Centre, il ressort « une sous performance des projets gérés par certains Chef d’exécutifs.
Cet état de chose se matérialise entre autres par le retard dans la passation des marchés du fait de la modification de certains projets après leur programmation et ou de la non maîtrise des procédures, la non application de la note de stratégie d’entretien durable des routes en terre dans l’exécution des projets, l’absence dans certains cas de la ressource humaine appropriée à l’effet de conduire les projets routiers au sein des communes, le non-respect des délais dans l’exécution des projets, la remontée systématique des informations sur l’avancement des projets routiers ».
C’est donc dans le but de remédier à ces « manquements », que quatre exposés portant respectivement sur la présentation du linéaire, l’état du réseau routier et les projets en cours dans la région, la situation des projets adossés sur les ressources transférées aux Collectivités territoriales décentralisées par le MINTP sur la période 2018-2024, la présentation des documents stratégiques d’exécution des projets, les critères de priorisation des interventions routières et les projets programmés en 2024 dans la région du centre meublent les travaux de cette première journée.
Les conseillers régionaux les magistrats municipaux de la région du Centre, les responsables du ministère de la Décentralisation et du Développement Local ainsi que ceux de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, qui prennent part aux travaux, sont invités à saisir l’opportunité offerte par le Maitre d’Ouvrage, afin d’apporter des solutions à la réalisation des projets routiers. Il convient de relever que le montant des ressources transférées par le MINTP aux communes et au Conseil régional entre 2018 et 2024 s’élève à 40 468 525 534 F CFA.
Réactions
Majesté Prosper Mbassi Bessala, Maire de Monatélé
« Nous espérons que ces travaux seront suivis des résultats car vous savez le réseau routier communal est très important, et les dotations que nous recevons de l'État ne sont pas à la hauteur de nos attentes. Par exemple, la commune de Monatélé a au moins 400 km de routes et pour les entretenir, ce n'est pas aisé. Nous avons besoin d'au moins 750 millions pourtant nous avons reçu seulement 65 millions en 2024, c'est que mieux que rien mais il faut davantage afin de permettre aux populations d'évacuer vers les zones urbaines leurs productions. Nous disons merci comme vous le savez nous sommes un bassin agricole, nous espérons recevoir un peu plus pour intervenir sur les points critiques (ponts et buses). Nous avons besoin que les appuis en financement suivent pour nos populations puissent circuler aisément avec le fruit de leur travail pour les grandes métropoles ».
Marie Angèle Meyanga épse Noah, Maire d'Afanloum
« Les besoins sont importants car l'essentiel du réseau est constitué des routes en terre. Vous savez quand on travail sur une route en terre, on a que 6 mois après ce sont les pluies dont c'est un éternel recommencement. Au niveau du BIP, cela fait deux ans nous n'avons rien reçu dans notre commune. Concernant le fonds routier, nous avons reçu 200 millions malgré nos besoins très énormes. Cela donne une impression que les choses ne sont pas bien faites ».
Clément Noumsi
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