![Marina Mesure](https://static.wixstatic.com/media/2b9f6a_c134ce1013f14ebb9d7cb1b8c206de73~mv2.jpg/v1/fill/w_359,h_360,al_c,q_80,enc_auto/2b9f6a_c134ce1013f14ebb9d7cb1b8c206de73~mv2.jpg)
Dans une lettre adressée le 5 février 2025, à l’Union européenne la députée membre de la France Insoumise interpelle l’institution au respect des droits des travailleurs de la filière sucrière au Cameroun.
La répression syndicale à la fois par la direction de l’entreprise sucrière la Sosucam et les autorités camerounaises, a suscité de l’indignation au niveau national et international. La sortie épistolaire de la députée française Marina Mesure, membre de la France Insoumise souligne montre à suffire,le choc de cette tragédie inhumaine vécue par les ouvriers de la Société sucrière du Cameroun, une filiale camerounaise du groupe français Somdiaa.
La députée française après s’ètre appropriée du dossier a demandé ce que le Commissaire chargé du Commerce et de la sécurité économique de la Commission de l’Union européenne va entreprendre afin d’assurer le respect des droits des travailleurs de la filière sucrière au Cameroun. En outre pense-t-il alerter les autorités françaises concernant la responsabilité probable de l’entreprise Somdiaa dans les violations répétées des droits des salaires de la Sosucam en application de la directive 2024 /1760 ?Les questions rhétoriques de la députée de la France Insoumise aussi acerbes laissent transparaitre que le climat délétère de la Sosucam est suivi de loin, et que cela a trop duré, il faut sonner le glas.
Rapport d’enquête
![](https://static.wixstatic.com/media/2b9f6a_447f2d53da1742dd8d5c85efa968830c~mv2.jpg/v1/fill/w_750,h_750,al_c,q_85,enc_auto/2b9f6a_447f2d53da1742dd8d5c85efa968830c~mv2.jpg)
Au-delà de la répression sanglante de cette manifestation le rapport d’enquête du Syndicat Camerounais des travailleurs saisonniers de la filière canne à sucre du 1er mai 2023 fait « état d’une répression syndicale structurelle de la part de la direction de l’entreprise , en violation manifeste des droits fondamentaux des travailleurs et en particulier de la liberté syndicale reconnue par plusieurs textes internationaux de portée universelle », fait savoir la députée dans sa lettre adressée au Commissaire de la Commission de l’Union européenne le 5 février 2025.
En application de l’Accord de partenariat économique (APE),liant l’Union européenne au Cameroun, et en vertu des valeurs fondamentales de l’Union reconnues au titre de l’article 2, du Traité sur l’Union européenne parmi lesquelles figure le respect des droits humains, l’Union européenne doit prendre pleinement en compte le respect des droits de l’homme dans le cadre de ses relations commerciales avec le Cameroun .
Le fait que l’entreprise Sosucam appartient à un groupe alimentaire dont le siège se situe dans un Etat membre de l’Union européenne « exige une attention d’autant plus importante de la part de vos services en application de la directive 2024/1760 sur le devoir de vigilance des entreprises ». Il faut rappeler que la répression sans précédent des manifestants du secteur sucrier au Cameroun dans la localité de Nkoteng et Mbandjock, lors des événements tragiques ayant eu lieu le 4 février 2025, est le fruit d’un conflit social opposant les salariés.
Ceux-ci réclament leurs arriérés à la direction de l’entreprise sucrière Sosucam filiale à 74% du groupe français Somdiaa. Les autorités locales ont réprimé les manifestations et plusieurs sources médiatiques concordantes rapportent plusieurs morts parmi les manifestants. On attend la suite de l’affaire et ses rebondissements, dans les prochains jours.
Olivier Mbessité
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