Entretien avec la présidente confédérale des femmes rurales africaines Léocadie Aimée TSIMI qui nous parle de la 2ème édition du Salon de la femme rurale (SAFER) qui se tiendra à Malabo.
Afrique En Éveil : Léocadie Aimée TSIMI bonjour, femme rurale et fier de l’être ?
Léocadie Aimée TSIMI : bien-sûr je suis une femme rurale et fière de l’être. Je suis une femme rurale émancipée.
AEE : qu’est-ce ce que vous entendez par émancipée ?
LAT : justement je suis sortie de la précarité et je suis autonome.
AEE : femme rurale c’est-à-dire celle qui vit au village, on peut le comprendre ainsi ?
LAT : bien-sûr avant d’être femme urbaine, on et d’abord femme rurale parce que quand je pars au village, je pars cueillir « le kwem » (les feuilles de manioc) et le manioc dans mon champ.
AEE : vous ne nourrissez pas de complexe devant celle qui vit en ville ?
LAT : pas du tout nous sommes un confédération des femmes rurales productrices et transformatrices des produits agricoles d’Afrique. Et c’est la fédération qui a fait sa sélection nationale lors de l’exposition du 6 au 9 octobre au musée national pour porter la flambeau des femmes camerounaises en Guinée équatoriale. C’est la femme rurale qui nourrit le monde. Nous sommes les vrais femmes.
AEE : lorsque vous dites que vous êtes les vrais femmes, les autres qui vivent en ville sont-elles des fausses femmes ?
LAT : non elles ne sont pas les fausses femmes surtout mais elles sont les femmes urbaines. Nous, nous sommes des femmes vivant en milieu rural.
AEE : de ce point de vue, vous avez des choses à leur apprendre vous trouvez ?
LAT : bien-sûr puisque nous produisons des locaux et les transformons. Cette année, le thème c’est « des champs au rayon, de la fourche à la fourchette ». Nous sommes en train d’inaugurer la journée de la femme rurale.
AEE : le 15 octobre prochain c’est la journée mondiale de la femme rurale, pourquoi maintenant ?
LAT : justement parce qu’on devait aller en Guinée équatoriale du 20 au 25 novembre mais le gouvernement guinéen a dit que comme il y aura la réunion des présidents de la CEEAC, il faut profiter pour montrer pour leur savoir-faire de la femme rurale africaine. Puisque pour nous sommes 32 pays membres et le Cameroun occupe la présidence et le siège.
AEE : la présidence avec vous, vous roulez sur l’or ?
LAT : je roule sur l’or parce que le manioc c’est l’or. De 10 miles têtes par an à Nyom II donc on ne laisse pas faire.
AEE : de la fourche à la fourchette, c’est le thème de la 2èmeédition de la femme rurale qui profile à l’horizon en Guinée équatoriale, lundi il était question de faire une sélection, quels sont donc les critères de choix des différentes candidates ?
LAT : c’est les meilleures qui ont gagné car c’est elles qui iront défendre les couleurs du Cameroun pays siège de la confédération, nous avons la présidence et le secrétariat. Nous avons intérêt de porter haut le drapeau national.
AEE : Y-a-t-il un produit phare que vous allez mettre en avant ?
LAT : effectivement nous allons faire la promotion du Yaourt du manioc qui est impeccable, un produit Made in Cameroon, c’est ça que nous allons competir avec et nous allons gagner.
AEE : alors parler nous de votre mandat à la tête de la confédération ?
LAT : ce n’est pas facile, nous sommes présentes dans 32 pays sur le continent. Les cinq régions sont représentées l’Afrique du nord avec la deuxième vice présidente qui est Tunisienne, l’Afrique centrale avec moi, l’Afrique de l’Est avec la troisième vice présidente, l’Afrique de l’ouest le secrétariat et l’Afrique australe qui tient la trésorerie. Ce n’est pas facile.
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AEE : cela ne vous dérange pas que votre trésorerie soit aussi loin de vous ?
LAT : il fallait équilibrer les choses parce qu’on allait dire que l’Afrique centrale a trop concentré les choses.
AEE : s’il y avait un message à transmettre à travers cette 2ème édition du Salon de la femme africaine rurale ?
LAT : nous souhaitons que les femmes viennent nombreuses encourager leurs sœurs qui iront défendre les couleurs du pays en Guinée équatoriale
AEE : Léocadie Aimée Tsimi vous êtes là présidente de la confédération des femmes rurales, productrices et transformatrices des produits agricoles cosmétiques d’Afrique bonne préparation du salon africain de la femme rurale
LAT : merci beaucoup et nous remercions également les pouvoirs publics puisque notre SAFER a été parrainé par la première dame et l’État a tout pris en charge donc vraiment nous en sommes reconnaissantes et qui dit merci demande encore. Que tout le monde se mette au travail et que la plus petite femme sorte de son trou pour l’autonomisation, qu’elle valorise ses produits locaux.
AEE : merci
Propos recueillis par Clément Noumsi
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