Il est la voix de l'inclusion, fier de vingt ans d'expérience. Les langues des signes, du changement pour protéger la diversité culturelle des personnes sourdes et malentendantes. Marcelin ATANGANA TSALA, grâce aux prouesses de l'intelligence artificielle répond à travers un générateur de voix à nos questions.
Afrique En Éveil : Marcelin ATANGANA TSALA bonjour !
Marcelin ATANGANA TSALA : bonjour Clément Noumsi
AEE : quelle est la joie indicible qui vous anime en cette 67ème édition de la semaine mondiale des sourds ?
MAT : c'est une joie qui marque des années de travail et de persévérance. Nous sommes reconnaissants envers tout ceux qui sont à nos côtés depuis tout ce temps. Ceux qui nous accompagnent dans cette lutte quotidienne pour l'inclusion et la reconnaissance des personnes handicapées. Nous sommes également content que cette journée soit davantage médiatisée et beaucoup de personnes prennent conscience des personnes sourdes et de leurs cultures. Ainsi, cela permet à la personne sourde d'avoir son mot à dire pour le développement de notre société. Plus qu'une journée, elle reste une célébration de l'identité des personnes sourdes.
AEE : notre société audio centrée fait souvent la stigmatisation peut-être à l'insu de son plein gré le silence systématiquement associé à la situation du sourd et du muet, vivez-vous vraiment dans un monde silencieux ?
MAT : nous pouvons dire dans une certaine mesure car voyez-vous, les personnes sourdes communiquent aisément entre elles et avec certaines personnes qui entendent en utilisant la langue des signes. Cependant, pour utiliser vos mains, nous expérimentons parfois la sensation de vivre dans un monde silencieux, à la condition des nôtres. sur les aptitudes et les capacités des autres déficients auditives. Nous vivons quelques fois dans un monde sourd aux abus et injustices que subissent cette couche vulnérable. Pour résumer la situation, nous faisons parfois l'objet de l'exclusion en ce qui concerne la formation à la santé, à l'économie bref à la plupart des services publics même privés. Néanmoins, il y a des améliorations sur le plan de l'éducation, ça il faut le reconnaître mais ce n'est pas assez visible dans certaines grandes villes du pays. Il y a encore beaucoup d'efforts à réaliser.
AEE: quel donc votre rapport à la musique, dites nous, la beauté du rythme en soupçonnez vous les subtilités ?
MAT : c'est une question très intéressante, nous avons déjà notre façon à nous de chanter et un jour,
un artiste singulier en la personne dans ce pays en la personne de David kems nous a montré que nous pouvons évoluer dans notre façon par rapport à l'art musical, que la musique n'est pas seulement dans les notes, le silence entre deux notes de musique. De cette expérience est née notre chorale *La voix des silencieux. Nous vous invitons d'ailleurs à venir nous écouter un de ces jours.
AEE : merci pour l'invitation, voilà qui prouve que les personnes sourdes émettent aussi des sons gracieux, des gestes élégant ou encore des expressions faciales qui donnent à voir, on comprend dès lors les raisons qui ont motivé le choix de cette thématique. « La communication pour les personnes sourdes et malentendantes et l'utilisation de la signe en relation avec le droit : oppresseur ou allié » Vous nous l'expliquer s'il vous plaît ?
MAT : cette thématique a le mérite de rappeler que la surdité ne doit être considérée un handicap mais plutôt comme une barrière de langue. La langue des signes est un langage à part entière et non entièrement à part. Son importance est une porte ouverte sur une inclusion sociale effective. La langue des signes n'est pas seulement la langue des personnes malentendantes, c'est un langage qui se veut universel et mérite une reconnaissance car toute le monde gagnerait à connaître car la surdité peut-être génétique mais aussi liée à des accidents. Cela signifie simplement qu'une personne qui jouit d'une bonne audition aujourd'hui peut devenir malentendante du jour au lendemain.
AEE : au-delà de l'aspect commémoratif, quel surtout le message de circonstance pour cette journée internationale de la langue des signes ?
MAT : A travers ce thème, nous voulons simplement questionner le rôle d'un interprète de la langue des signes dans la vie d'une personne sourde. D'après nos analyses, nous avons constaté que beaucoup d'interprètes servent plus leurs intérêts au détruisent des personnes sourdes. Nous exhortons les interprètes à faire exactement le travail pour le quel ils ont été assigné c'est-à-dire faciliter la communication entre la personne sourde et la société. Justement au menu des activités ouverture d'une foire exposition, une visite des stands au village Noah d’étoudi. On assistera également à l'élection Miss journée mondiale, qui sera couplé à la 20ème bougie pour l'anniversaire de l'organisation camerounaise pour le développement des sourds. le tout couronné par une remise de récompenses aux acteurs ayant contribué jusqu'ici et aussi à l'inclusion des personnes sourdes dans notre pays.
AEE: que doit on vous souhaiter ?
MAT : une réussite sur le plan organisation mais surtout un impact sur le plan nationale et internationale. Avec à la clé le passage plus grand encore de personnes à la communication et aussi la démocratisation de l'utilisation de la langue des signes pour une bonne inclusion.
AEE : merci à vous pour cet entretien
MAT : c’est à moi de vous remercié pour l’intérêt que vous avez montré pour notre association.
Propos recueillis par Clément Noumsi
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