Les acteurs du secteur fument le calumet de la paix
La salle de conférence du MINTSS a servi de cadre jeudi dernier, aux acteurs de la manutention portuaire (employeurs et employés du secteur), pour la signature de la convention collective qui fera date dans les archives. C’était le 22 août 2024 sous le regard bien veillant du chef de ce département ministériel, Grégoire OWONA, en présence de plusieurs syndicats des travailleurs, des responsables des Entreprises , du directeur des relations professionnelles au MINTSS.
La signature de cette convention intervient après plusieurs mois de travail effectué par la commission mixte paritaire mise sur pied par le gouvernement Camerounais, outil essentiel dans la régulation des rapports professionnels. En procédant à cette révision de la convention collective, les responsables des entreprises de la manutention portuaireexerçant exclusivement sur la place portuaire contribuent ainsià l’amélioration du statut juridique de leurs employés. Aujourd’hui, nous avons plusieurs groupements des travailleurs qui hier n’acceptaient pas la mutualisation et la main d’œuvre docker. Les chefs d’équipe, les mouiller et les pointeurs vont passer d’une catégorie inférieure à une catégorie supérieure », a déclaré Emmanuel Moungusi du SYNAPAPC.
Les grandes innovations
Les employés et les employeurs se sont accordés pour la revue à la hausse du SMIG (salaire minimum interprofessionnelgaranti) 48% pour la catégorie 1; 25,25% pour la catégorie 2 ; 6,43% pour la catégorie 3. Pour les accessoires du salaire, il est prévu une indemnité qui passe de 500 à 750 FCFA. Des efforts sont également fait dans la mutualisation des effectifs qui permettent au travailleur d’être employé par un autre bureau d’embauche au cas où son employeur ne dispose pas de tâche. Les ports du Cameroun s’arriment ainsi avec cette convention aux normes internationales. Pour Emmanuel KAMGA de l’UEMC, « les engagements que nous avons pris devant l’administration devant notre tutelle, est de faire des ports performants, pour qu’on puisse avoir des ports concurrentiels par rapport aux autres ports d’Afrique ».
Dans sa prise de parole, le ministre du travail et de la sécuritésociale Grégoire OWONA a magnifié « les vertus du dialogue social qui sont gages d’une justice et d’une équité en milieu professionnel » et d’ajouter que « les travailleurs n’ont pas eu besoin de marcher, des mouvements d’humeur ou de faire du bruit. Vous avez su faire triompher le dialogue social. Je vous en félicite. »
Clément Noumsi
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