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Cosmétiques au romarin

Sosucam: Les acteurs sur la table des négociations

A l’issue du  dialogue entre les différentes parties et les grévistes de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), une revalorisation maigre des salaires est en vue, pour la reprise des activités le 8 février 2025.


Pour décrisper l’atmosphère gris et nuageux au sein de la Société sucrière du Cameroun(Sosucam)  filiale à 74% du groupe  français Somdiaa, la direction générale a tenu une réunion de dialogue avec les différentes parties le 7 février 2025 à Nkoteng. Objectif : la reprise immédiate  du travail. La note de d’information signée du directeur général de la société sucrière Jean-Louis Liscio parvenue à la rédaction « invite l’ensemble des collaborateurs à rejoindre leurs postes de travail dès samedi 8 février 2025 ».

En revanche, les assises n’ont pas porté les fruits escomptés. La direction générale a opté pour des mesures cosmétiques, le saupoudrage d’une revalorisation substantielle des salaires des grévistes. Une augmentation ridicule, de la gnognotte, et une insulte à la mémoire des victimes de la grève et des familles éplorées et des travailleurs saisonniers en activité. Selonune source à Nkoteng, face au décès de leurs collègues, les travailleurs saisonniers exigent de la Sosucam « des réparations du préjudice causé à la famille des victimes ». L’entreprise protège ses intérêts purement économiques et occultent les victimes tombés au cours de l’affrontement avec les forces de maintien de l’ordre (FMO) le 4 février 2025 dans la ville de  Nkoteng.


Grille salariale

Selon la même note d’information, au cours de la réunion, il a été pris des décisions suivantes : modification du taux horaire de l’ensemble de la grille des salaires + 5F. Pour un manœuvre agricole coupeur classé en catégorie 2A, le nouveau taux horaire est 285F, soit un salaire de base qui passe de 56000 F à 57000F, revalorisation de la prime mensuelle de salissure : + 150F ; le montant de la prime de salissure passe de 600F à  750Fpar mois.  La revalorisation de la contribution mensuelle employeur pour les agents d’exécution saisonniers : +500F, le montant mensuel de la prime de santé passe de 3000F à 3500F, par mois pour les agents d’exécution saisonniers.

La direction générale a rappelé les réponses déjà apportées aux doléances des manœuvres agricoles coupeurs reçues lors des différentes concertations avec les parties prenantes durant cette période de crise. Parmi celles-ci, l’on note la modification des dates de paiement des salaires et des acomptes pour l’ensemble des personnels de l’entreprise :- le 5mois M+1 pour le salaire du mois de paie de mois des manœuvres, et le 20 du mois M pour les acomptes. Le respect des dates de paiement et conditions d’accueil des clients travailleurs dans les structures financières.


La direction générale rappelle qu’elle a déjà saisi les structures financières en charge de paiement des salaires pour s’assurer du strict respect des dates de paiement des salaires et des conditions d’accueil des travailleurs Sosucam. Il y a lieu de rappeler que ces mesurettes prisespar la direction générale interviennent au lendemain de la voix ferme de la députée française Marina Mesure, qui dans sa lettre du 5 février 2025 a dénoncé avec véhémence les violations des droits des travailleurs de la Sosucam. Elle a à cet effet   interpelé l’Union européenne au respect de ceux-ci par l’Accord de partenariat économique (APE) qui le lie au Cameroun. Reste à savoir si ces mesurettesprises, qui non seulement  sapent la mémoire des victimes mais aussi le mental des travailleurs saisonniers vont contribuer à une paix durable et pérenne au sein de l’entreprise Sosucam dans les villes de Mbandjock et Nkoteng.


Olivier Mbessité

 

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