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Cosmétiques au romarin

Souvenirs: 54 ans de l’assassinat du nationaliste Ernest Ouandié

Le 15 janvier 2025, Anicet Ekane du (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) a rendu hommage à l’illustre homme, qui est mort pour l’indépendance du Cameroun.  

1971-2024, 54 ans déjà que le nationaliste Ernest Ouandié était exécuté sur la place publique à Bafoussam. Il était resté l’un des leaders  encore en vie, après l’exécution des autres membres de l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Le savoir libre, donnait des insomnies au président du Cameroun d’alors (Ahmadou Ahidjo). Jadis traités de « maquisards » par l’oppresseur (Blanc) et ses suppôts aux pouvoirs, ils sont tous traités aujourd’hui reconnus par la nation camerounaises comme étant des martyrs, vu les luttes menées au péril de leurs vies.

Pour  ce dernier, Ernest Ouandié  qui portait encore le flambeau de l’UPC, décédé dans les conditions tragiques, Anicet Ekané du Manidem sur Canal 2 International lui a rendu un hommage. « Les leaders de l’UPC font partie de l’histoire contemporaine de notre pays, ils doivent tous nous inspirer. Moi personnellement, j’ai assisté à la fusillade, l’assassinat d’Ernest Ouandié. C’était le début de mon engagement politique parce que j’ai vu un autre personnage que celui que décrivaient les néo-colons et la  France ».


Il se réjouit de la réhabilitation de la mémoire de ces héros par le président de la République Paul Biya. « Aujourd’hui tout le monde se réclame être de l’UPC, le président Paul Biya l’a réhabilité, c’est un processus, il faut continuer à se battre, à éduquer, mobiliser notre jeunesse sur l’engagement politique, sur le sacrifice, Jean Jacques Rousseau disait que c’est beau de mourir pour son pays, au lieu de promettre monts et merveilles aux jeunes par démagogie, il faut leur demander d’être des acteurs pertinents, des acteurs à même de porter les valeurs de sacrifice  pour le Cameroun », poursuit le président du Manidem.


Biographie

Ernest Ouandié

Ernest Ouandié est né en 1924 dans un village de l’arrondissement de Bana (Haut-Nkam). Après ses études du primaire, il obtient en1943, son diplôme de Moniteurs Indigènes (DMI) et une bourse d’étude. La bourse d’étude lui ouvre les portes d’une carrière d’enseignant, mais aussi d’engagement syndical et politique qui selon  Arol Ketch lui mènera sur des sentiers tumultueux. Dès 1944, il devient une figure centrale dans les cercles militants et syndicaux. Enseignant à Edéa, il adhère à l’Union des Syndicats Confédérés du Cameroun (USCC), une plateforme qui défend les droits des travailleurs camerounais, face aux abus de l’administration coloniale. Cependant,  c’est au sein de l’Union des Populations du Cameroun, à partir de 1948 qu’il trouve sa véritable vocation :la lutte pour l’indépendance totale et la souveraineté du Cameroun.


En 1952, il est élu vice-président de l’UPC, chargé de l’organisation.IL devient aussi le directeur de la Voix du Cameroun, un organe de presse.  Infatigable, il participe en 1954 à un voyage marquant en  Chine,  Paris et Moscou ce qui renforce ses convictions révolutionnaires et internationalise la lutte pour l’indépendance du Cameroun. En 1955, après l’interdiction brutale de l’UPC, et les massacres de ses militants par l’administration coloniale, il se réfugie à Kumba. Après l’indépendance nominale du Cameroun en  1960, sous Ahmadou Ahidjo, Ernest Ouandié devient l’un des bastions de la résistance armée contre un régime qu’il considère comme une marionnette des anciennes puissances coloniales.


Le 19  août 1970, il est arrêté à Mbanga, et soumis à un interrogatoire brutal dirigé par Jean Fochivé. Il est présenté comme un « traitre à la République ». Le 15 janvier 1971, sur la place publique de Bafoussam, Ernest Ouandié fait face à son destin, il est exécuté aux côtés de ses amis de lutte Raphaël Fotso, et Gabriel Tabeu. En 1991, il sera officiellement reconnu comme héros national à la suite des autres figures controversées.


Olivier Mbessité : (Source Arol Ketch)

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