Tensions régionales : Le Soudan menace de frapper les aéroports tchadiens
- wilfriedfrancky
- 24 mars
- 2 min de lecture
Les relations entre le Soudan et le Tchad connaissent une nouvelle escalade de tensions. Le Général Yasser El Atta, numéro deux de l’armée régulière soudanaise, a récemment tenu des propos alarmants en menaçant de bombarder les aéroports de N’Djamena et d’Amdjarass. Ces déclarations risquent d’aggraver une situation déjà fragile dans la région.

Le contexte d’un conflit qui s’enlise
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre civile opposant l'armée régulière aux Forces de Soutien Rapide (FSR), un groupe paramilitaire dirigé par Mohamed Hamdan Dogolo, alias Hemeti. Ce conflit meurtrier a engendré une crise humanitaire majeure et un exode massif de populations vers les pays voisins, notamment le Tchad.
Alors que la guerre s’intensifie, les tensions entre Khartoum et N’Djamena s’exacerbent. Le Soudan accuse depuis plusieurs mois le Tchad de soutenir les FSR, notamment en leur permettant d’utiliser ses infrastructures aéroportuaires à des fins militaires.
Une menace prise très au sérieux
Lors d’une récente déclaration, le Général Yasser El Atta a justifié ses menaces en affirmant que :
« Les aéroports de N’Djamena et d’Amdjarass sont des cibles légitimes. Ces deux infrastructures sont utilisées par les Forces de Soutien Rapide pour détruire le Soudan. »
Ces propos ont immédiatement suscité de vives réactions. Au sein du gouvernement tchadien, certains y voient une déclaration de guerre déguisée. De nombreux analystes craignent que cette escalade ne conduise à un affrontement direct entre les deux pays.
Le Tchad rejette les accusations et prône la neutralité
Face à ces accusations répétées, les autorités tchadiennes ont réaffirmé leur neutralité dans ce conflit interne au Soudan. N’Djamena rappelle qu’elle joue un rôle humanitaire essentiel en accueillant des dizaines de milliers de réfugiés soudanais fuyant les combats.
Le gouvernement tchadien souligne également que l’utilisation de ses aéroports suit des règles strictes et que son territoire ne sert pas de base arrière aux FSR. Malgré ces démentis, le Soudan semble déterminé à faire pression sur son voisin, au risque d’ouvrir un nouveau front.

Vers une détérioration des relations diplomatiques ?
Cette montée des tensions survient alors que les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit soudanais peinent à aboutir. Une frappe sur les infrastructures tchadiennes constituerait un acte de guerre grave, susceptible d’embraser toute la région.
Reste à savoir si cette menace soudanaise restera une simple déclaration ou si elle se traduira par des actes concrets. Une chose est sûre : les relations entre le Tchad et le Soudan n’ont jamais été aussi fragiles.
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