Les assises qui se tiennent du 4 au 5 octobre 2024 à Villers-Cotterêts (Paris), s’inscrivent dans le but de réaffirmer la centralité des principes fondamentaux de l'organisation.
Le 19ème Sommet de la francophonie se tient à Villers-Cotterêts Cité internationale de la langue française (Paris) sous la houlette du président de la République de France Emmanuel Macron. Pour ce faire, tous les pays qui ont en partage la langue française sont conviés.
Plus d’une trentaine de Chefs d’Etats, les représentations diplomatiques et les organisations internationales prennent part, pour réfléchir sur l’avenir des relations politiques, socio-culturelles, et économiques qui les lient à la France. Le Cameroun est bel et bien présent aux activités le ministre des Relations Extérieures (Minerex) Le jeune Mbella Mbella, représente Paul Biya, président de la République du Cameroun, il est assisté par Hilarion Etong, récemment élu président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF).
Enjeux
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Le fil conducteur de cette rencontre culturelle et diplomatique a pour thème: «Créer, innover, entreprendre en français ». Joël Hervé Nguenkam, directeur de relation avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) au Minerex, sur la Cameroun Radio et Télévision (CRTV) analyse les enjeux de ce sommet. «Le 19è sommet de la francophonie se tient à Paris , les enjeux de ce sommet c’est de réaffirmer la centralité des principes de la francophonie à travers la promotion des droits de l’homme, la démocratie et la remise en cause de cette tendance qui se développe dans les pays francophones notamment en Afrique de la succession des ruptures de l’ordre constitutionnel », dit-il. Il poursuit : « l’un des enjeux de la francophonie est de remettre en valeur les principes fondamentaux de l’organisation et de promouvoir une francophonie ouverte sur des questions de développement à travers le choix du thème qui démontre la préoccupation de la francophonie concernant l’avenir des jeunes francophones qu’elle souhaite encourager à promouvoir l’entrepreneuriat, les innovations, pour plus d’autonomie et parvenir au développement ».Plus loin, il établit le lien entre le 44èmeconférence ministérielle de la francophonie de Yaoundé et le sommet de la francophonie. « Pendant la ministérielle du Cameroun, il était question de la stabilité constitutionnelle dans les pays francophones, le contexte s’y prêtait, nous avions un certain nombre de pays qui étaient en transition politique liée à la rupture de l’ordre constitutionnel, donc la conférence ministérielle avait permis de discuter de ces questions et de proposer des solutions et mécanismes d’accompagnement de ces pays en transition politique. A Yaoundé, on a débattu sur l’économie, on a parlé de la prospérité économique dans les pays francophones, le sommet de la francophonie va reprendre cette thématique, cela contribue à faire de la francophonie qui ne soit pas uniquement portée sur les questions culturelles et politiques, mais aussi sur le développement économique et la prospérité dans l’espace francophone », rassure savoir, Joël Hervé Nguenkam.
Adhésion
La 19ème sommet de la francophonie, va s’enrichir des nouveaux membres. Selon Joël Hervé Nguenkam, directeur des relations avec l’OIF il y aura l’adhésion de cinq nouveaux membres qui frappent à la porte de l’organisation, il s’agit de l’Angola, le Chili, la Polynésie française, la Nouvelle Ecosse et l'Etat du Land de Sarre.., on passe de 88 pays à 93 pays.
En outre, pour ce sommet, il y a deux pays qui vont avoir le statut élevé de membre observateur à membre de plein droit « nous avons cette attractivité de la francophonie ». Pour ce sommet l’un des temps forts va porter sur le multilatéralisme. « Nous savons qu’aujourd’hui avec les replis identitaires, la montée de nationalisme, les questions d’immigration qui créent des tensions entre les pays, et les nombreux conflits qui se multiplient, on a l’impression que l’approche multilatérale dans la gestion des problèmes internationaux est de plus en plus mis en question. Les Chefs d’Etat dans un huis-clos vont s’engager à remettre le multilatéralisme au centre de la coopération internationale.
Le Cameroun à ce titre est appelé à manifester à nouveau son choix pour cette option pour la gestion des affaires internationales, ce pays qui voit placé à la tête de l’Assemblée générale des Nations Unies, son compatriote l’ancien Premier ministre du Cameroun Philémon Yang, qui assure pour an la présidence de la plus grande instance de promotion du multilatéralisme , qui a mis comme priorité à la tête de cette institution la promotion du multilinguisme et du multilatéralisme », conclut le directeur des relations avec l’OIF au MINREX.
Olivier Mbessité
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